Dissertation de Philosophie (niveau Lycée) entièrement rédigée sur le sujet suivant : suis-je le mieux placé pour savoir ce que je suis ? La dissertation aborde la connaissance de soi, le rapport à l'autre, la conscience, l'inconscient psychique...
[...] Outre cet exemple littéraire, on peut entendre parfois dans la vie de tous les jours, des personnes, voulant affirmer leur personnalité dire je suis ce que je suis, personne ne peut me changer ou bien moi je sais ce que je suis et personne ne pourra me contredire Les différentes approches de ces affirmations posent un problème éthique et métaphysique sur la condition humaine et sur l'essence même de l'être humain. Peut-on répondre aux questions que suis-je ? suis je le mieux placé pou savoir ce que je suis ? est-ce que la seule connaissance de moi même en tant que sujet peut me définir ? comment les autres peuvent permettre la construction de mon identité ? la conscience que je suis suffit-t-elle à être ? Ces interrogations posent les limites de la liberté des hommes. [...]
[...] En effet, si l'on désire l'autre c'est en fait pour connaître à travers son regard sur moi ce que je suis. Cette relation à autrui est donc très conflictuelle étant donné que l'image que l'autre nous renvoie de nous même, de ce que l'on est, n'est pas toujours celle que l'on attendait. Hegel dans sa dialectique maître/servitude Phénoménologie de l'Esprit exprime bien que la reconnaissance de soi et la conscience de soi s'acquièrent grâce à l'autre. Le maître ne peut s'identifier comme tel que si et seulement si l'esclave lui montre ce qu'il est. [...]
[...] La honte apparaît alors sous le regard d'autrui et montre bien que c'est l'autre qui est le mieux placé pour définir ce que l'on est. C'est pour cette raison que Marleau-Ponty veut valoriser les rencontres car en effet, l'expérience de la rencontre et du dialogue permet la connaissance non seulement de l'autre mais aussi de soi-même. Il s'agit donc de privilégier les conditions de rencontre en trouvant des situations favorables au dialogue (politique, esthétique, religieux). Dans ces cas là, la rencontre même est bien plus intéressante que la personne rencontrée. [...]
[...] C'est la cas des lapsus et des actes manqués notamment. En effet, l'homme ne maîtrise pas tout ce qu'il faut et donc ce qu'il est : Freud appelle cette partie psychique l'inconscient, le ça. Donc, l'homme, s'il ne contrôle pas une partie de son psychique, il ne peut être bien placé pour savoir ce qu'il est. Il lui est impossible de se définir en tant que sujet, à partir de sa seule conscience. Certains désirs, pulsions prennent parfois le dessus et rendent le sujet inconscient de lui-même. [...]
[...] Etre pour l'homme sujet, c'est être libre selon Sartre dans l'existentialisme est un humanisme. Ainsi, le savoir que je puis obtenir sur moi-même, depuis ma place dans le monde, ne peut m'enfermer dans aucune définition. Le sujet libre n'est pas assignable à résidence : il n'a pas d'essence. En conclusion, le sujet étant une chose pensante dotée de raison, une substance métaphysique, il pourrait savoir ce qu'il est. Mais en tout cas, il n'est pas le mieux placé dans cette connaissance. Les autres permettent en fait la construction de l'identité du sujet. [...]
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