Action morale, mentir, vérité, religion, moralité, autrui, condition humaine, illusions, pensée, être, positif, négatif, accomplissement, bien, mal, Marcel Proust, Spinoza, Nietzsche, défense des droits de l'homme, capacité cognitive, connaissances, raison
A priori, la vérité semble toujours louable tandis que la religion condamne le mensonge. La moralité correspond à un ensemble de règles qui dictent les comportements à avoir et ceux à éviter.
[...] Ce que nous appelons idées fausses sont, en fait, des idées partielles ou des idées mêlées à d'autres idées que nous avons dues à la finitude de notre capacité cognitive, et donc qui ne sont pas "fausses" dans un sens absolu, mais relatif à la finitude de notre capacité cognitive et donc, plus que "fausses", elles sont "inadaptées" à l'objet auquel elles se réfèrent. Par exemple, on pensait que la Terre était plate, ce n'était pas dû à une mauvaise perception dans un sens absolu, mais à ce que son diamètre est si grand par rapport à notre taille, que nous apercevons à peine sa courbure. Il n'y a donc pas de connaissance absolument fausse, mais plutôt différents genres ou "étapes" de connaissance selon la partialité ou l'exhaustivité des idées que la raison produit. [...]
[...] Koestler parle dans le même sens lorsqu'il dit que le vrai ou le faux renvoient à des idées et non à des sentiments qui, selon lui, ne sont jamais trompeurs. Une vérité qui a également ses travers et ses limites Lorsque Nietzsche utilise le terme de troupeau, il se réfère à la société. Pour le penseur allemand, il existe une voie secrète par laquelle toutes les sociétés maintiennent leur équilibre et leur autorité. Cette harmonie est obtenue en forçant l'individu à avoir une perspective communautaire afin qu'il rejette ses appréciations individuelles. [...]
[...] Mais cette corrélation n'expose pas un nouveau dualisme, mais plutôt une co-implication, puisqu'il n'y a pas de vérité sans mensonge ni de mensonge sans vérité. En effet, là où il n'y a pas de mensonge, il ne peut y avoir de vérité, donc l'annihilation fondamentaliste des mensonges annihilerait également la vérité. De là suit le traitement correspondant de la vérité et du mensonge : abaisser la vérité à son incarnation, et élever le mensonge ou la fausseté à son ouverture. [...]
[...] Dans cette tradition gréco-latine assumée par la scolastique, la vérité est ce qu'elle est, la réalité authentique, la transparence des choses. Une transparence qui est une trans-apparence lumineuse par rapport à la simple apparence sombre ou trompeuse, typique de l'entité lésée. La vérité est la condition même des êtres vivants Cependant, cette vision orthodoxe traditionnelle de l'être-entité comme vraie se heurte à l'expérience aveugle du mensonge et à l'expérience malheureuse du mensonge et de la falsification. La réponse classique est que la vérité est la substance de la réalité, tandis que le mensonge et le mensonge ne sont que des accidents, quelque chose d'accidentellement négatif face à la positivité substantielle de l'être-entité, la sombre exception à la règle d'or ou lumineuse. [...]
[...] Quelle est la bonne action morale : mentir ou dire la vérité ? A priori, la vérité semble toujours louable tandis que la religion condamne le mensonge. La moralité correspond à un ensemble de règles qui dictent les comportements à avoir et ceux à éviter. Pourtant, dire toujours la vérité pourrait aussi apparaitre comme brutal si nous avons des pensées mauvaises ou négatives envers quelqu'un ou quelque chose. De même, le mensonge peut également avoir des vertus quand il sert à s'abriter soi-même ou autrui, car la vérité est trop complexe à affronter. [...]
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