L'opinion publique condamne irrémédiablement toute forme d'esclavagisme et défend ouvertement la liberté, valeur essentielle dans notre société moderne actuelle constituant aussi un pilier fondamental en matière de politique, pilier de la République et de la démocratie.
La liberté est donc le contraire, le total opposé de l'esclavagisme même si ce concept est assez complexe à définir n'ayant pas une limite fixe et concrète ; mais qui pourtant fait encore rêver certains individus de nos jours (...)
[...] L'unique définition d'ensemble pour concerner toutes les multiples formes de la liberté est négative. Effectivement, notre idée de liberté se traduit par l'absence de contraintes. La liberté s'entend alors comme simple spontanéité, il s'agit de faire ce qui nous plaît, d'accomplir ses désirs sans qu'aucun obstacle viennent contrarier ses projets. Ces indications nous donnent déjà une belle approche de la réponse à la problématique : être esclave, si ce n'est pas être libre, c'est donc être soumis à des contraintes empêchant de faire ce que l'on souhaite de notre plein gré. [...]
[...] Ils avaient aussi un nom bien spécifique comme les hilotes lacédémoniens qui étaient les esclaves d'Etat de Sparte. Il s'agit d'une institution qui fait de certains êtres humains des choses à vendre, des marchandises, des objets sans âme ni pensée. Pour Aristote, l'esclave était un outil animé comparable une bête comme un vulgaire bœuf de trait et non pas un être humain. L'esclave est une sorte de propriété animée selon celui-ci. C'est bien une chose vivante mais n'appartenant pas à elle-même, n'étant pas directrice de son propre chef. [...]
[...] Il est prisonnier du monde dans lequel il vit et envers lequel il assure un certain service ou une soumission le menant à l'état d'esclave. Prenons un exemple concret pour étayer cette idée complexe ; par exemple, un homme né dans la misère est esclave de son existence caractérisée par la pauvreté qui le prive de certaine chose, dans ce cas c'est la pauvreté qui fait figure de maître abstrait. Un individu né avec une maladie congénitale incurable sera durant toute sa vie esclave de cette infirmité, c'est-à-dire qu'il subit la domination de sa subsistance. [...]
[...] Celui qui subit une passion est aveuglé par celle-ci, il n'est pas libre de celle-ci, ainsi le superstitieux dominé par l'espoir et la crainte interprète le monde, tout ce qu'il peut voir ou apercevoir, ce qui peut l'amener à créer une situation complètement insensée dépendant de son jugement perturbé par l'esclavage qui l'influence. Une citation très connue peut illustrer cette notion philosophique de l'aveuglement et de l'inconscience : l'amour rend aveugle ! Peut-on alors se libérer réellement de l'esclavage des passions qui troublent l'esprit ? Comment expliquer le fait que l'homme se laisse aller à des excès ? [...]
[...] Cette définition est la plus courante puisqu'elle est universellement connue et reconnue. Ainsi l'individu ne se possède pas lui-même mais soumis à la domination d'un autre qui le dirige à sa place. La propre appartenance en tant qu'individu que nous possédons chacun de manière innée est ainsi dépossédée à l'esclave qui n'est plus maître de lui- même, mais esclave d'un autre individu qui s'accapare donc de ce caractère inné de chacun. Etre esclave, c'est alors une auto appartenance si l'on peut ainsi s'exprimer, ou tout du moins ne pas disposer de soi-même. [...]
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