La mort est l'objet d'un savoir paradoxal : d'une part, nous apprenons tous très tôt dans la vie que nous sommes des êtres mortels ; nous sommes certains de mourir un jour ; d'autre part nous ne savons rien sur la date ni sur les circonstances (maladie grave, blessures sérieuses, risque de la guerre, etc.), il est très difficile de pronostiquer à coup sûr le moment de la mort. Nous avons donc une connaissance certaine du fait, mais nous ignorons tout de ses circonstances : mors certa, hora incerta disaient les Anciens.
Se pose alors la question de savoir, si la mort est vraiment la fin de la vie ? Si la vie que l'on a menée n'est que futilité, la vie a-t-elle alors un sens ? N'a-t-on pas fini de vivre avant même d'avoir commencé ? Où alors, la vie n'est-elle pas autre, ne se finit-elle pas ailleurs ?
[...] Si la mort est un arrêt irréversible des fonctions vitales, à quelle fonction va-t-on la reconnaître ? Dans l'antiquité, l'immobilité et l'arrêt de la respiration suffisaient pour décider qu'un homme était mort ; dès que le dernier souffle avait été recueilli (par exemple, par une légère trace de buée sur un miroir), on considérait que l'âme avait quitté son corps. Puis avec la découverte de la circulation du sang au 17e siècle, on a choisi l'arrêt cardiaque comme indice certain de la mort. [...]
[...] Aussi, on ne peut résumer la mort comme la fin de vie. Mais, la mort est un phénomène beaucoup plus complexe, et c'est d'ailleurs pour cela que la question de la vie après la mort a fait le succès des religions. Quoi de plus attrayant en effet qu'une doctrine qui nous promet la vie éternelle et qui permet de mettre fin à cette angoisse qui est de savoir ce qu'il y a après cet état de transition qu'est la mort? [...]
[...] Quand la vie prend-elle fin ? Introduction Les vivants ne proviennent pas moins des morts que les morts ne proviennent des vivants (Platon). La mort est l'objet d'un savoir paradoxal : d'une part, nous apprenons tous très tôt dans la vie que nous sommes des êtres mortels ; nous sommes certains de mourir un jour ; d'autre part nous ne savons rien sur la date ni sur les circonstances (maladie grave, blessures sérieuses, risque de la guerre, etc.), il est très difficile de pronostiquer à coup sûr le moment de la mort. [...]
[...] La vie éternelle n'est pas dans l'au-delà, mais dans l'existence passée. Conclusion Pour conclure, la science contemporaine a mis fin à un rêve aussi vieux que l'humanité, celui de pouvoir vaincre la mort. Avec les progrès de la médecine, beaucoup de nos contemporains ont pu croire que la vie allait s'allonger et, finalement, durer indéfiniment. Or, la génétique a mis en évidence que la mort est prévue à l'intérieur de nos gènes, elle est un processus vital, un mécanisme inexorable, une loi de vie. [...]
[...] Si la mort est la fin de la vie au sens strict du terme, pour les croyants, la vie n'est pas sur terre, elle est dans les cieux, la vie ne se finirait donc pas par la mort. II. Mais grâce à la religion, la vie apparaît être ailleurs Christophe Dejours dans un article du monde écrit : le travail peut tuer non seulement par accident ou par maladie professionnelle, il peut désormais contraindre à se tuer soi-même. Sinistre retournement du travail contre la culture, la civilisation et la vie Autrement dit, les conséquences des actes humains apparaissent comme néfastes à leur vie. [...]
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