Ce sujet qui s'annonce complexe peut déjà être mieux compris si l'on se réfère à Platon pour mieux comprendre l'enjeu de la question. Cette dernière n'est peut-être pas vraiment la bonne. Dans une œuvre de Platon, lorsque Socrate discute avec Hippias, ce dernier demande à Socrate, si l'étranger qui a posé une question veut « qu'on lui apprenne ce qui est beau ? » La réponse de Socrate est la suivante : « Ce n'est pas là ce qu'il demande, ce me semble, Hippias, mais ce que c'est que le beau ». Notre réflexion doit donc se recentrer sur la question de savoir ce qu'est le beau. Socrate toujours dans une de ces conversations sur le Beau, ne parvient pas à répondre à cette question, et il conclut son discours par une célèbre aporie que constitue le proverbe grec selon lequel « les belles choses sont difficiles ». Il met ainsi en évidence le fait que donner une définition du Beau, universelle et intelligible, est vraiment chose complexe à réaliser.
[...] Mais si la beauté est universelle, ce n'est pas parce que c'est la chose qui est belle, mais parce qu'elle est harmonieuse. Mais pour ressentir cette harmonie, il faut un esprit éveillé, avec une sensibilité disponible. Kant dit, comme nous venons de le voir, que la beauté n'est pas exactement dans l'objet, mais dans l'harmonie naturelle entre intelligence et sensibilité. Cela implique que la beauté est accessible à tout être humain en théorie puisque tous les hommes sont dotés de sensibilité et d'intelligence. [...]
[...] Donc cette vision des choses n'est pas acceptable et la chose que je dis belle ne l'est pas forcément. Par souci de transparence, il faut donc rejeter cette première explication et oublier l'idée selon laquelle la beauté (du moins la vraie beauté) est le fait de normes culturelles. Enfin, il est facile de reconnaitre que la beauté existe en dehors des normes culturelles puisque la beauté est liée à une émotion particulière et qu'il est alors idiot de penser qu'elle puisse être le pâle reflet d'un déterminisme culturel. [...]
[...] Une personne peut même percevoir de la difformité là où une autre perçoit de la beauté. Et tout individu devrait être d'accord avec son propre sentiment, sans prétendre régler ceux des autres En revanche, il voulait que l'on fasse table rase des préjugés et donc du relativisme que l'on a vu précédemment. En tout cas, voir les choses ainsi revient à dire que la beauté n'est pas et ne peut pas être universelle, mais est toujours particulière et subjective comme l'est la préférence individuelle. [...]
[...] Il faut trouver la Beauté en soi pour la trouver chez les autres. Ce travail difficile s'apparente selon lui à celui d'un sculpteur qui ôte progressivement des parties. Et lorsque ce labeur sera achevé, la Source même de toute beauté nous est accessible, puisque l'unité de l'âme sera vraiment atteinte. Ainsi, l'initiation à la beauté ne saurait être complète, si elle ne parvient pas à un seuil qui soit un véritable changement de la conscience ordinaire, de la vigilance. Si l'idée selon laquelle la beauté est objective pourrait paraitre étrange aux premiers abords, celle qui veut que chacun ait son opinion sur la beauté, une préférence subjective ne lui rend vraiment pas raison. [...]
[...] Quand dit-on d'une chose qu'elle est belle ? Ce sujet qui s'annonce complexe peut déjà être mieux compris si l'on se réfère à Platon pour mieux comprendre l'enjeu de la question. Cette dernière n'est peut-être pas vraiment la bonne. Dans une œuvre de Platon, lorsque Socrate discute avec Hippias, ce dernier demande à Socrate, si l'étranger qui a posé une question veut qu'on lui apprenne ce qui est beau ? La réponse de Socrate est la suivante : Ce n'est pas là ce qu'il demande, ce me semble, Hippias, mais ce que c'est que le beau Notre réflexion doit donc se recentrer sur la question de savoir ce qu'est le beau. [...]
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