La vie serait apparue il y a 3, 8 milliards d'années avec les premières cellules vivantes : l'origine de la vie pose problème : est-ce le hasard ou le fruit d'une création divine ? Le terme de « big bang » manifeste cette impuissance à parvenir à une explication exacte de l'apparition de la vie sur Terre. C'est la raison pour laquelle on a souvent considéré la vie comme un miracle ou comme un « mystère » comme le disait Cournot dans Matérialisme, Rationnalisme, Vitalisme. Cependant, la formule est ici au présent, elle nous invite à penser non seulement l'origine de la vie mais davantage de se demander à partir de quel moment on peut véritablement parler de vie, enjeu qui peut apparaître essentiel à l'heure des réflexions sur la bioéthique (...)
[...] Dans la vie entendue comme bios le télos correspond à l'accomplissement de ce que je suis: pour Descartes, c'est le fait d'exercer son jugement par la Raison. En conclusion, il apparaît que déterminer quand commence la vie d'un point de vue chronologique est difficile. La question est davantage de savoir à partir de quel moment on peut parler de vie pour la vie humaine. [...]
[...] L'Homme n'est pas seulement un vivant, il vit sa vie, il agit. Pour Aristote, l'Homme a une âme intellective mais celle-ci suppose les deux-êtres, cela montre que l'Homme fait partie de la logique du vivant mais qu'il ne vit pas la même vie que la plante ou l'animal. L'Homme est doué de logos qui lui permet de se révolte. Selon Hegel, l'Homme existe comme être naturel mais aussi comme être doué de conscience. Il est en écart par rapport à sa propre vie et ne se trouve pas réduit à vivre dans l'ici et le maintenant Néanmoins, la vie entendue comme zôè peut néanmoins nous aider à comprendre quand commence la vie comme bios On peut commencer à parler de vie quand se conjoint l'idée d'ordre et le mouvement. [...]
[...] Le mouvement est une caractéristique essentielle du vivant, on dit qu'un être est d'autant plus en vie qu'il a la capacité de se mouvoir, qu'il manifeste sa vitalité. De plus, le vivant manifeste une autonomie, il s'autorégule. III-La vie entendue comme bios commence-t-elle quand la vie entendue comme zôè commence? La vie humaine a une dimension plus haute que la vie biologique On dit qu'un paraplégique est vivant dès lors que ses organes vitaux mais peut-on parler de vie pour cet individu? [...]
[...] Enfin, il faut se demander si le sujet pose vraiment cette question de l'origine de la vie car la question d'un début chronologique de la vie ne semble pas si essentielle. De quelle vie parle-t-on? On peut se demander s'il ne faudrait pas faire une distinction entre la vie entendue comme bios et la vie entendue comme zoe étant donné que celles-ci ne semblent pas débuter au même moment. On dit que la cellule est vivante lorsque fonctionnent ses principes vitaux mais dans le cas d'un homme, peut-on dire qu'il est en vie juste parce que son organisme fonctionne? Peut-on dire que la vie a commencé pour un handicapé? [...]
[...] Au niveau biologique, cela se traduit par une capacité à s'organiser, à réinventer des solutions, des poros L'Homme, qui vit, est aussi celui qui est indépendant, qui est capable de penser seul, qui est capable d'effectuer un retour sur soi. L'Homme est capable de se déterminer, il n'est pas enfermé dans un destin. Il y a toujours l'idée d'un accomplissement dans la vie. Pour la vie entendue comme zôè François Jacob et Jacques Monod pense la téléonomie c'est-à-dire que le vivant semble toujours poursuivre un projet, on comprend ce qui se passe par ce qui viendra ensuite. [...]
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