Dissertation sur la signification du "je"
1/ Le "je" peut exister
2/ Le « je » est déterminé
3/ Le « je » résulterait de la prise de conscience de ses déterminations
[...] Le « je » ai celui qui prend la décision en dernière instance. C./ le « je » comme outil de compréhension du réel : Le « je » ai un point de vue, il propose déjà une subjectivité. « Je » vois le monde d'un certain point de vue, il est déjà un point de vue donc existe déjà de fait. Empirisme rationaliste de Roger Bacon qui lie objectivité et subjectivité du sujet à travers le « je » par exemple. [...]
[...] Si le sujet « je » peut exister il ne faut pas oublier qu'il est déterminé ce qui ferait donc de « je » le résultat de la prise de conscience individuelle de sa propre détermination (III). I./ le « je » peux exister : A./ le « je » comme conscience réflexive : Définition de la conscience réflexive, le sujet qui a conscience de lui-même et qui sait qu'il pense. Rôle de la philosophie dans l'existence de la conscience réflexive. Parler du cogito pratique de Descartes (« je pense donc je suis »). [...]
[...] Thèse de Jung, par exemple. B./ les déterminismes sociaux : Socialement, le « je » est déterminé par des facteurs sociaux, économiques, culturels . l'être est un construit qui dépend de son époque, du contexte, de l'état d'avancement de la société, de sa profession, de son statut social, de son niveau de richesse. Il existe une sociologie déterministe, avec par exemple Karl Marx, Durkheim ou Max Weber, qui pensent que l'individu se définit par des variables d'ordre essentiellement socio-économiques. C./ l'illusion du « je » : Le « je » ne serais qu'une illusion, pour assurer nos besoins naturels d'ego, il satisferait un besoin et ne serait qu'un construit pour atteindre un optimum social. [...]
[...] Que dis-je quand je dis « je » ? Pour Jean-Paul Sartre, « l'homme qui se croit déterminé se masque sa responsabilité ». Par cette citation, l'auteur reprend à son compte l'opposition fréquente entre déterministes et individualistes, questionnant l'existence du sujet et du « je ». Le « je », première personne du singulier, exprime en effet cette idée d'individualité, c'est-à-dire de l'existence d'un sujet qui a conscience de lui-même et qui s'exprime de façon purement indépendante. Pour Freud, le Moi, dont une traduction plus rigoureuse serait en fait le « je » en question, est l'arbitre de tensions entre le Surmoi et le ça du sujet. [...]
[...] Ainsi, s'il est vrai que le sujet est en grande partie déterminé, on peut très bien supposer un « je », idée de liberté réalisée selon Spinoza, qui peut exister de plusieurs façons. Cela suppose donc l'existence de sujets réalisés et de sujets non réalisés, et, s'il est vrai que la dichotomie paraît simpliste, l'un ne peut exister sans l'autre. L'idéal de la réalisation universelle du sujet sous forme de « je » serait ainsi impossible à atteindre, et apparaît bien illusoire, ce qui impliquerait in fine que la liberté ne serait pas universelle ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture