« Personne ne dit de soi, et surtout sans fondement qu'il est beau, qu'il est généreux, qu'il est sublime : on a mis ces qualités à un trop haut prix ; on se contente de le penser », voilà ce qu'affirme Jean de La Bruyère, moraliste français du XVIIème siècle (extrait tiré de son oeuvre Les Caractères, 1688). Ce qui est à souligner ici, c'est qu'on a déjà l'idée qu'il existe des choses qui ont un prix et d'autres qui dépassent ce « stade » , d'où leur importance relative qui est portée par une visée plus symbolique et non plus rapportée uniquement à cet aspect économique et financier.
[...] Ce qui a un prix ou ce qui n'a pas de prix ? Pour répondre à ces questions, il est essentiel de faire la distinction entre valeur et valeur morale D'une part on est porté sur une valeur symbolique ou financière d'une chose alors que de l'autre côté on fait référence aux comportements susceptibles de nous mener à avoir bonne conscience. De cette différence va naître la réponse suivante : ce qui aurait plus le plus de valeur n'aurait pas de prix. [...]
[...] Il est tout à fait possible de reprendre une phrase d'A. Malraux qui disait que Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie »(Extrait des Conquérants). Cette citations permet de souligner que la vie est peut-être difficile de notre point de vie mais elle est précieuse pour tant d'autres personnes, notamment l'entourage proche de la personne. De par l'importance de la vie, il est impossible de jouer avec ces vies et de les considérer comme de simples objets de transactions. [...]
[...] Cette vision très personnelle des valeurs, qui est propre à chacun, permet de souligner le fait que les valeurs accordées à un objet peuvent apparaître tout aussi diverses que variées car elles ne tiennent compte que la culture de l'individu qui va lui donner tout son sens. La multiplicité des cultures équivaut à la multitude de valeurs possibles assignée à cet objet. Il nous vient tout naturellement à l'idée de se demander dorénavant ce qui au fond a le plus de valeur ? [...]
[...] La société à certes tendance à nous influencer sur l'achat de biens matériels mais tout ceci est possible que si l'homme à la base a un niveau de vie correcte, c'est-à-dire s'il possède un bon salaire pouvant subvenir à ses besoins. Son salaire dépend surtout de son travail effectué. On retrouve la notion de prix qui est perceptible à travers les compétences de l'homme : en effet on dit que les compétences de l'homme ont un prix On sous-entend par là que l'homme vend sa fore de travail contre un salaire. C'est ce que chaque homme consent à faire pour trouver un travail. [...]
[...] Il nous est à même de nous demander encore qu'est- ce qui n'a pas de prix ? si même les entités inobjectivables sont commercialisées d'une manière ou d'une autre sur le marché ? Nos sociétés modernes, bien souvent complexes, n'ont pas su écarter totalement ces entités du fait même de devenir objet après signature d'un contrat Cependant ce sont les valeurs, qui sont propres à chacun d'entre nous, qui donnent à cet objet son caractère inestimable ; la valeur joue donc un rôle essentiel pour comprendre toute la portée symbolique de l'objet pour l'individu, rendant ainsi cet objet précieux à ses yeux C'est pourquoi, Etienne de Condillac, philosophe français du XVIIIème siècle disait qu' une chose n'a pas une valeur parce qu'elle coûte, comme on le suppose, mais elle coûte parce qu'elle a une valeur. [...]
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