Puissance du langage, tout dire, langage, vérité, réalité, parler, propre de l'homme, langage des animaux, langues, origine des langues, conception instrumentale, grammaire, orthographe, rhétorique, parole
Pourquoi parlons-nous ? Entre bavardage et silence, qu'est-ce qui est en jeu dans le langage de l'Homme ? Parler, c'est dire quelque chose à quelqu'un.
Cette définition simple exprime la dimension objective du langage : quelque chose est dit sur ce qui est. Le langage établit un rapport à la réalité et pose du même coup la question de son rapport à la vérité. Le langage fait être une réalité dans les mots d'une langue, de façon symbolique (le mot chien n'est pas le chien). Mais la puissance du langage permet-elle de tout dire ?
En outre, cette définition introduit la dimension intersubjective du langage : il établit une médiation entre moi et autrui et il peut agir sur autrui et produire des effets sur lui (par exemple, le mettre en colère, le faire douter, le conduire à la révolte, etc.). Le langage devient alors un élément essentiel de la culture humaine et de toute société. Mais peut-il contribuer à mettre fin à la violence humaine et instituer une paix entre les Hommes ? Suffit-il de se parler pour se comprendre ?
[...] Enfin, il faut bien reconnaître une dimension historique de la langue qui évolue au contact de la réalité sociale : elle est vivante. Pensons à l'argot ; à l'interpénétration des langues entre elles ; au vocabulaire de l'informatique qui se répercute dans l'utilisation usuelle (par exemple « bugger »), etc. Ce qui peut expliquer la réédition des dictionnaires. Par conséquent, il faut bien comprendre que la diversité des langues rend la traduction d'une langue à l'autre difficile. Une langue n'est pas transposable telle que, en une autre. Il n'existe pas de traduction pure et absolue. [...]
[...] Le signe reste chez lui toujours dépendant d'un rapport à l'objet présent : Victor ne propose les signes qu'en présence des choses (par exemple, il tend un bol de lait pour réclamer à boire). Il n'est donc pas passé au stade symbolique, au stade de la représentation. Parce que le lien entre les mots et les choses reste pour lui un lien entre phénomènes du même ordre, le signe linguistique ne peut devenir le support de l'idée ou du concept. Or normalement le signe linguistique (les mots) devrait libérer l'esprit de la présence de la chose et lui permettre de parler d'elle en son absence, condition même de « l'abstraction » du réel. [...]
[...] Il faudrait donc se méfier des mots : tout mot cache un concept rigide incapable de saisir la finesse et la souplesse de ce à quoi il renvoie. Seule la métaphore de l'écrivain permet de redonner de la fluidité aux mots, en transcendant la rigidité du concept. Que répondrait Hegel à cette idée d'une imperfection du langage pour exprimer une dimension de la pensée ? Que cet ineffable est illusoire : ce que les mots ne sont pas en mesure de dire n'existe tout simplement pas. [...]
[...] Il s'agit ici de penser l'union substantielle du langage et de la pensée. La conception instrumentale du langage Le langage est souvent pensé comme le moyen, l'instrument, qui permet à la pensée de s'exprimer. Il en est le vêtement, le tableau ou la copie. Dire cela, c'est présupposer que la pensée peut s'élaborer indépendamment de toute symbolisation et que la fonction propre du langage est de fournir aux produits de l'activité intellectuelle un support matériel ou sensible qui en permette la communication, sans intervenir dans leur mise au point. [...]
[...] Comment se fait-il qu'il puisse avoir une telle attention sélective ? Il perçoit que certains sons lui sont destinés et que d'autres lui sont indifférents. Les échanges verbaux auxquels il participe jouent un rôle considérable : ils façonnent peu à peu ses capacités de discernement auditif et de production de sons articulés, segmentant ses productions linguistiques selon le modèle de la langue maternelle. L'origine des langues ? Dans la Genèse qui concerne l'épisode de la tour de Babel, est fait le récit de l'origine des langues sur terre. [...]
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