conscience, autrui, interprétation, se comprendre soi-même, obstacle à la liberté, expériences de la colère, comprendre
Chacun pense communément qu'il a une connaissance immédiate et évidente de lui-même. Mais dans les expériences de la colère, du regret, de la honte... Je découvre souvent une facette de moi que je ne connaissais pas.
En effet, dans la colère par exemple, je peux être excessif par mes paroles et mes propos jusqu'à pouvoir dire en y réfléchissant plus tard « Ce n'était pas moi ».
[...] Mais que signifie l'expression sans autrui ? Elle ne veut pas dire être seule physiquement puisque l'homme est toujours plongé dans un société ? Se comprendre sans autrui pourrait donc vouloir dire faire abstraction du jugement d'autrui (peut on refuser le jugement d'autrui) Mais comment est ce possible ? Autrui est toujours là, il me juge. En revanche se comprendre grâce aux autres cela peut vouloir dire accepter le regard des autres et le jugement d'autrui et se juger en conséquence. [...]
[...] À quelle condition être soi grâce à autrui ? La vision de Sartre peut être critiquée au sens de ses conséquences. Si vraiment l'enfer c'est les autres la destinée humaine c'est la violence. De même il pose l'impossibilité de comprendre autrui. S thèse se présente donc comme la négation du rapport humain. Telle est la critique de Paul RICOEUR dans histoire et vérité »(1955). Il reproche à Sartre sa vision pessimiste et la conséquence inacceptable de ses théories : La violence. [...]
[...] Mais qu'est ce qui empêche les hommes de se comprendre ? Ricoeur va décrire ce phénomène de l'incompréhension à travers l'expression: «cercle herméneutique». Pour le comprendre on peut utiliser la formule de HEIDEGGER pour comprendre il faut croire, pour croire il faut comprendre Dans la mesure où l'autre par définition est toujours différent de moi, une compréhension mutuelle au sens radicale du terme est impossible. Après cette analyse, Ricoeur ne tient-il pas le même discours que Sartre ? Il dit en effet que la compréhension absolue est impossible. [...]
[...] On peut même dire que le moi n'est pas encore un sujet. Il faut perdre le moi pour trouver le sujet. Cela veut dire que l'individu doit s'ouvrir au contact d'autres pensées qui lui permettront de penser par lui même. Ce rapport à autrui va me transformer comme sujet, l'autre en effet peut être une proportion du monde, d'existence, et à son contact je me crée un monde intérieur. C'est uniquement à cette condition que je pourrais exister comme sujet. Puis-je me comprendre sans autrui ? [...]
[...] Nous avons vu dans un premier temps que la compréhension de soi ne pouvait pas signifier la saisie d'une entité figée. Nous avons vu ensuite que autrui pouvait être un obstacle à la connaissance de soi. Enfin, nous avons vu que la compréhension de l'autre était un devoir et qu'elle devait me permettre de me construire moi même comme sujet. À cet endroit de la réflexion, nous pouvons donc répondre que je ne peux pas me comprendre sans autrui mais que je dois passer par les autres pour m'affirmer moi même comme sujet. [...]
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