Une observation socio-économique contemporaine des Etats-Unis d'Amérique peut mener aux questions suivantes : existe-il un lien entre le succès économique américain, basé sur un système capitaliste, et la ferveur de son peuple ? Pouvons-nous expliquer la vivacité économique à l'aide du patrimoine religieux ? D'un coté, l'histoire et la fondation de ce pays sont basées sur l'immigration de protestants radicaux. De l'autre, son succès économique et son dynamisme actuel reposent sur l'adoption d'un système économique capitaliste, où l'accumulation de capital et de richesses est couplée à la division du travail.
La question du lien entre protestantisme et capitalisme a souvent été l'objet d'études académiques, dont la plus influente est celle de Max Weber, « L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme ». L'éminent sociologue allemand du début du siècle estime que la doctrine calviniste a été un facteur favorable au développement du capitalisme moderne. Dans une analyse détaillée, il affirme en effet que les différents dogmes du calvinisme sont en étroite relation avec l'émergence d'un système économique capitaliste en Occident. Mais quels sont les arguments qui amènent Weber à cette conclusion ? Quelles sont les relations entre protestantisme et capitalisme moderne ? Pouvons-nous en déduire une implication contemporaine pour les Etats-Unis et l'Europe ?
Dans une première partie, nous allons d'abord poser les bases sémantiques de notre étude, grâce à une présentation de Max Weber, ainsi qu'une description concise du calvinisme et du capitalisme. Dans une second étape, nous décrypterons la thèse de Weber afin d'en faire sortir les éléments déterminants que sont l'ascétisme protestant et l' « esprit » du capitalisme. Finalement, nous entreprendrons une observation historique du développement économique de Genève à l'époque de Calvin et élargirons la thèse de Weber à l'Amérique contemporaine et à sa suprématie économique sur l'Europe.
[...] Selon lui, nous pouvons comprendre le capitalisme seulement en observant comment les forces productives ont historiquement amené à la division des classes dans une société (Morrisen p. 288). Mais les forces économiques ne sont pas forcement les seules à agir pour le développement d'un système capitaliste et c'est pourquoi nous nous devons d'analyser d'autres influences de la vie en société. C'est sur ce point que Weber se différencie de Marx, car Weber pense que d'autres sphères que l'économie, par exemple la politique ou la religion, influent sur le développement du capitalisme. [...]
[...] (2004). Economics, religion and the decline of Europe. Economic Affairs 37-40. Ferguson, N. ( juin). How Weber's Protestant Ethic explain U.S. edge over Europe. International Herald Tribune. Organisation International du Travail (2004). [...]
[...] Die protestantische Ethik und der Geist des Kapitalismus. Dans lichtblan, K. et Weiss, J. (éditeurs), Die protestantische Ethik und der Geist des Kapitalismus. Weinheim: Beltz Athenäum Verlag. Weber, Marianne (1926). Max Weber. Ein Lebensbild. Tübingen: Mohr, Siebeck. [...]
[...] L'analyse de l'Amérique contemporaine représente un intérêt particulier car il est possible d'étudier dans un même contexte, d'une part, une religiosité marquée, et d'autre part, un capitalisme vigoureux. De ce constat, il est ensuite possible de comparer économiquement et spirituellement les Etats-Unis avec l'Europe de l'ouest. Niall Ferguson, économiste britannique contemporain, a apporté une importante contribution dans ce renouveau de la pensée wébérienne. Le point de départ de son raisonnement est la suprématie économique actuelle (depuis deux décennies) des Etats-Unis sur l'Europe. [...]
[...] Toulouse : Privat. Ringer, F. (2004). Max Weber. An intellectual biography. Chicago: The University of Chicago Press. Sombart, W. (1902). Der moderne Kapitalismus. [...]
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