En nous demandant si la propriété est le vol, le sujet fait directement allusion à la fameuse situation de Proudhon selon laquelle « la propriété c'est le vol ». Ce point de vue peut paraître paradoxal, car d'un point de vue juridique, la propriété représente justement le droit qu'on a sur un bien (le droit d'usus, de fructus, et d'abusus, c'est-à-dire le droit de l'utiliser, d'en tirer profit, et d'en disposer), et s'oppose donc au vol. Mais on peut en effet critiquer l'idée de propriété, qui engendre notamment des inégalités entre les hommes.
[...] Les ressources naturelles devraient être également distribuées entre les hommes, or certains se les approprient plus que d'autres. Par exemple, si tous les pays du monde adoptaient le mode de consommation des Américains, les ressources naturelles de notre planète seraient largement insuffisantes. Donc même si elle n'est pas officielle, il est question de propriété : certains pays profitent davantage des ressources naturelles que d'autres, on pourrait donc dire qu'ils se les approprient. Or, la nature devrait profiter à tous, de la même façon. On peut donc parler de vol. [...]
[...] La propriété, est-ce le vol ? En nous demandant si la propriété est le vol, le sujet fait directement allusion à la fameuse situation de Proudhon selon laquelle la propriété c'est le vol Ce point de vue peut paraître paradoxal, car d'un point de vue juridique, la propriété représente justement le droit qu'on a sur un bien (le droit d'usus, de fructus, et d'abusus, c'est-à-dire le droit de l'utiliser, d'en tirer profit, et d'en disposer), et s'oppose donc au vol. [...]
[...] Mais nous payons pour ces biens, or les revenus proviennent majoritairement du travail que nous fournissons, donc n'est-ce pas légitime ? Cependant dans nos sociétés, la satisfaction des besoins ne représente qu'une part infime de notre consommation, et l'extension des échanges marchands à l'échelle planétaire aboutit à accentuer les écarts de développement entre les pays. De plus, la notion de propriété évolue avec le temps : de nos jours le fait de s'approprier un pays, un peuple, ou un homme paraît inacceptable, pourtant le spectacle de l'histoire nous montre par l'esclavage, et la colonisation que cela n'a pas toujours été le cas. [...]
[...] Dans cet exemple la propriété (dans le sens de droit de propriété) ne représente pas un vol. On a vu que la propriété, selon les formes qu'elle prend (propriété privée, matérielle, intellectuelle . ) peut certes être assimilée à un vol, dans le sens ou elle revient à prendre quelque chose aux autres, mais elle peut cependant, sous certaines conditions, être légitime (par sa reconnaissance par le pouvoir politique, par la manière dont elle s'acquiert, par sa finalité . ) et dans ce cas on ne peut pas la considérer comme un vol. [...]
[...] La propriété doit donc être reconnue. Les physiocrates pensent eux que la propriété de la terre est indispensable, car l'agriculture est la seule activité véritablement productive. Ils mettent donc la propriété foncière au centre de l'économie. Ces théories politiques partent donc du principe que la propriété privée ne doit pas être assimilée du vol, et doit même être reconnue. On pourrait même dire que la propriété est parfois nécessaire : nous avons vu qu'il n'existe pas d'appropriation officielle pour les ressources naturelles, mais que certains en bénéficient plus que d'autres. [...]
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