Paix perpétuelle, libre-échange, relation diplomatique, Emmanuel Kant, philanthropie, protection des peuples, traité de paix, Congrès de Vienne
Anacharsis, baron de Cloots, a eu l'occasion décrire dans sa Révolution Universelle que l'humanité ou le genre humain ne vivra en paix que lorsqu'il ne formera qu'un seul corps, une Nation ». L'idée d'une union pour la paix est partagée par un grand nombre d'auteurs des Lumières. Ainsi, Grotius dans son Droit de la Guerre et de la Paix préconise de préférer la dynamique de la paix que celle de la guerre entre les Etats. De la même façon, des auteurs comme Montesquieu, Locke ou Smith prônent la paix entre les Etats mais par le biais du libre-échange qui parviendrait à pacifier les relations entre les Etats en créant une relation diplomatique.
[...] Mais, ce n'est pas un projet évident, car la guerre serait naturelle à l'Homme tel que le pensait Hegel. Pour autant, il estime que chacun a le droit d'être en sécurité. Par conséquent, l'établissement de cet état de paix serait selon lui un acte historique créé volontairement par les hommes en reniant même leur nature humaine, mais au nom du droit naturel. Emmanuel Kant élabore son projet de paix, il vise à pacifier les relations entre les États par une adhésion formelle à six conditions principales. [...]
[...] Il est donc nécessaire que les citoyens participent à la vie politique. C'est selon lui un élément fondamental, car les citoyens sont ceux qui supportent le poids de la guerre est sont les plus motivés pour instaurer la paix. Finalement, les États membres à ce traité de paix doivent constituer une fédération. On entend par là une union d'Etats, les entités fédérées qui, par le biais d'une Constitution, donnent naissance à un nouvel Etat : l'État fédéral. Il ne s'agit pas là d'instaurer un État universel avec un seul peuple, il s'agit de conserver l'identité des peuples, d'où la forme fédérale. [...]
[...] Un sentiment d'oppression est vécu par l'ensemble des peuples européens. Les projets de Kant vont sortir de leur dimension théorique : il s'agit d'instaurer une paix durable entre des peuples souverains, libérés de l'obscurantisme monarchique, une idée de fraternité populaire, européenne, on note alors la modernité de ce propos. B. La modernité de la pensée de Kant Saint-Simon préconise dès le 19e siècle une pacification qui passerait par une alliance entre la France et l'Allemagne, il s'agirait d'apaiser les relations entre ces deux pays, car ce sont deux pays libéraux à même d'impulser un mouvement d'alliance européenne. [...]
[...] C'est avant tout un groupe de personnes. De cette façon, il arrive à considérer que l'annexion est un son sens juridique puisque l'annexion suppose de nier la volonté des personnes qui composent cet État, or, un État n'existe que par la volonté des habitants. La troisième condition tient à la disparition des armées permanentes. Il préconise également la neutralité des crédits internationaux. Dans le prolongement de ces idées, Kant prône l'indépendance et l'autonomie des États. De cela découle le principe de non-ingérence dans les affaires internes d'un État. [...]
[...] C'est au nom de la philanthropie, doctrine plaçant l'humanité au premier rang de toutes les valeurs et au nom du cosmopolitisme, exprimant le sentiment d'être un citoyen du monde, qu'est pensée cette idée. Dans quelle mesure le projet de paix perpétuelle de Kant est-il d'actualité ? On étudiera la pensée d'Emmanuel Kant pour la protection des peuples ainsi que ses apports I. La pensée d'Emmanuel Kant pour la protection des peuples Pour la protection des peuples, Kant préconise une adhésion formelle à des conditions principales et préalables A. [...]
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