Progrès technique, progrès humain, progrès technologiques, propre de l'homme, Jean Fourastié, Le Principe responsabilité, Jacques Ellul, Gilbert Simondon, Claude Lévi- Strauss, Race et histoire
"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
Ainsi nous prévenait François Rabelais sur le danger des sciences à faire fi de la morale. Le progrès (du latin progressus désignant l'action d'avancer) représente l'action d'aller vers l'avant, d'être meilleur. Le progrès technique représente donc l'amélioration des techniques (du grec technè désignant la fabrication matérielle), autrement dit l'amélioration de l'ensemble des outils, des moyens, des instruments dont dispose l'homme en vue de la réalisation d'une fin.
[...] La notion de progrès technique a tout particulièrement évolué dans le monde occidental. D'un progrès pour l'humain, il semblerait que la notion de progrès technique ait dérivé vers un progrès contre l'homme. C'est du moins ce qu'on pourrait penser en constatant le remplacement progressif par les machines par exemple. G. Simondon, dans son livre Du mode d'existence des objets techniques, essaie de retracer l'évolution sémantique du terme de progrès technique. Au XIXe siècle se limitait à remplacer les animaux dans les tâches pénibles (par exemple, la machine à vapeur remplace le cheval pour remorquer les wagons). [...]
[...] Nous avons donc montré précédemment que le progrès technique, au-delà d'être souvent un grand atout pour l'homme dans de nombreux domaines, est parfois indispensable à la survie de la vie humaine, puisque contrairement aux animaux sauvages, l'humain ne peut se satisfaire de ce que lui offre la nature. Ses besoins ne sont pas comblés par l'offre de la nature, et ses désirs le sont encore moins. Toutefois, il semble que l'humain n'ait pas développé seulement des progrès techniques qui lui soient bénéfiques. II. En quoi la technique peut-elle aussi être un danger pour l'homme ? Dans cette seconde partie, nous tâcherons d'examiner les dérives des progrès technologiques. En effet, certains progrès technologiques semblent être superflus, voire dangereux. [...]
[...] Ce progrès technique propre à l'humain semble donc continuel et positif pour l'homme, puisque par l'écriture, rien (ou peu) ne se perd de génération en génération. Il permet notamment à l'homme de profiter des ressources que lui offre la nature sans difficulté ainsi que de se cultiver et de savoir toujours plus, puisqu'il ne passe plus son temps à lutter contre la nature. Cette idée est notamment défendue par Descartes, dans son Discours de la méthode. En effet, il nous dit qu'user de nos connaissances physiques et artisanales permet à l'humain de « se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». [...]
[...] Progrès technique, progrès humain ? « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ». Ainsi nous prévenait François Rabelais sur le danger des sciences à faire fi de la morale. Le progrès (du latin progressus désignant l'action d'avancer) représente l'action d'aller vers l'avant, d'être meilleur. Le progrès technique représente donc l'amélioration des techniques (du grec technè désignant la fabrication matérielle), autrement dit l'amélioration de l'ensemble des outils, des moyens, des instruments dont dispose l'homme en vue de la réalisation d'une fin. [...]
[...] Au terme de cette étude, il apparaît donc que, malgré leurs bienfaits certains et parfois leur nécessité à la survie de la vie humaine, les progrès techniques ne sont pas toujours signés de progrès humains. Il semble donc que la morale doit jouer un rôle dans le contrôle des progrès techniques, afin de ne pas tomber dans des dérives inutiles ou dangereuses pour l'homme. Les progrès techniques peuvent donc être parfois bénéfiques, voire vitaux pour l'homme. En revanche, le progrès humain ne se limite pas aux progrès techniques comme on a pu le voir. Les progrès intellectuel ou moral, bien que souvent minorés, sont aussi des formes de progrès humain. [...]
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