Notre société offre l'image d'une société en constant progrès. Chaque jour des découvertes sont faites, concernant le monde médical par exemple, et transforment notre regard sur le monde. Cette transformation permanente brouille parfois les frontières temporelles couramment admises à savoir : le passé, le présent, le futur.
[...] Comprendre l'histoire comme progrès, c'est attester de cette conception du temps. Le progrès consiste alors à tirer des leçons du passé pour éviter de renouveler certaines erreurs. Cependant, tirer des leçons du passé suppose une lecture objective de ce dernier. L'histoire devient alors un objet d'étude, une science. Peut-on alors considérer l'histoire comme une science ? L'histoire est d'abord événementielle. Elle dépend de l'agir humain qui est imprévisible car libre. Poser un regard objectif sur sa matière est donc un travail complexe. [...]
[...] Nous entendons par là le fait que le futur ne se définit plus en termes de temps mais en termes de découvertes dont l'émergence est toujours incertaine. Le passé apparaît donc comme une valeur sûre, stable, à laquelle on peut se référer. Il constitue une base solide, un tremplin vers l'avenir. Cependant, peut-on vraiment tirer des leçons du passé ? En quoi le passé constitue t-il un héritage solide ? Cet héritage est-il vraiment si solide ? peut-on tirer des leçons du passé ? Répondre de manière positive implique une certaine conception de l'histoire L'histoire se déploie dans le temps. [...]
[...] Penser le passé comme un héritage c'est donc penser qu'il se transmet de génération en génération. C'est donc poser la transmission comme paradigme de l'éducation. Comment le passé éduque t-il ? Le passé nous renseigne sur les traditions, c'est-à-dire sur les cadres de pensée des sociétés antécédentes. Dans le cadre d'une histoire en progrès, ces cadres de pensée ont évolué dans le temps, ils sont donc de plus en plus performants. Disposer d'emblée de ces cadres de pensée, connaître l'histoire de ces ancêtres, c'est pouvoir repartir d'un bon pied pour construire l'avenir. [...]
[...] Conclusion Prendre pour point de départ un profond respect du passé est une possibilité, cependant, affirmer que cela a pour vertu de vous placer au dessus des autres hommes est problématique. C'est exclure de l'histoire tous ceux qui ne possèdent pas cette culture, que cette non-possession soit volontaire ou non. Or, l'ignorance n'a jamais empêché les hommes de faire l'histoire et faire l'histoire c'est faire progresser l'humanité vers autre chose. Ainsi, la capacité de faire progresser l'humanité n'est pas le seul apanage de ceux qui possèdent le respect de l'histoire. [...]
[...] Les vrais hommes du progrès sont ceux qui ont pour point de départ un profond respect du passé. Spécificités du sujet Ce sujet pose d'emblée une conception linéaire du temps. La notion de progrès est intimement liée à cette conception du temps, l'idée selon laquelle le passé peut constituer un point de départ également. Le sujet pose donc un certain rapport au temps. Par ailleurs, ce sujet établit un jugement de valeur en posant que les vrais hommes du progrès , il effectue donc un tri, entre les hommes attachés au passé et les autres. [...]
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