Bien des fois déjà vous avez entendu parler du progrès et des avantages qu'on lui attribue sous apparence de bien. Mais le progrès par lui-même si l'on ne prend pas garde, peut-être une source de subtilités nombreuses contraires au bien.
Progrès signifie mouvement en avant ; progresser, c'est avancer dans une direction, ordinairement vers le bien (...)
[...] D'après les renseignements tirés du livre d'agriculture de Cunisset-Carnot publié chez Larousse CHAPITRE 1. LE PROGRÈS Bien des fois déjà vous avez entendu parler du progrès et des avantages qu'on lui attribue sous apparence de bien. Mais le progrès par lui-même si l'on ne prend pas garde, peut-être une source de subtilités nombreuses contraires au bien. Progrès signifie mouvement en avant ; progresser, c'est avancer dans une direction, ordinairement vers le bien. La routine est le contraire du progrès : c'est l'habitude de faire une chose toujours de la même manière, sans s'inquiéter s'il existe une façon plus avantageuse d'arriver au but. [...]
[...] Que dirait-on d'un homme qui, de nos jours, s'obstinerait à vouloir moudre son grain au moyen d'un moulin à bras, alors qu'il pourrait le faire moudre mieux et a meilleur marché par un moulin à eau, à vent, à vapeur, ou mécaniquement ? On dirait que cet homme est un routinier. Eh bien ! Beaucoup de gens encore aujourd'hui font encore l'homme au moulin à bras. Il y a des routiniers dans toutes les professions. Voulez-vous un exemple de la lutte du progrès contre la routine ? [...]
[...] Il faut le chercher surtout en agriculture, parce que l'agriculture, qui nourrit tout le monde, est la plus utile de toutes les industries. Ne croyez pas que cela soit chose facile, et qu'il vous suffira, pour y arriver, de vous livrer avec ardeur aux travaux agricoles. L'agriculture, ou culture des champs, est l'ensemble des règles qu'on doit suivre pour tirer de la terre les productions nécessaires à la vie de l'homme et des animaux domestiques. Des savants se sont appliqués à découvrir ces règles et l'on peut dire qu'ils en ont trouvé de très importantes, qu'ils ont démontré par l'expérience. [...]
[...] Et, pendant ces deux cents ans, la famine s'abattit quatre ou cinq fois sur la France, parce que le blé manquait et qu'on n'osait pas se nourrir de pommes de terre ! Un savant chimiste, qui était en même temps un agronome distingué, Parmentier, voulut remédier à ce fâcheux état de choses : il entreprit de faire disparaître les préjugés que l'ignorance entretenait contre le précieux tubercule. Il faudrait un gros livre pour raconter tout ce que Parmentier fit et écrivit avant d'arriver à ce résultat. Les routiniers se moquaient ; les grands seigneurs et les dames riaient de ce qu'ils appelaient la folie du bonhomme. [...]
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