En 1963, un spécialiste du cerveau, Grey Walter, fit une expérience dont les résultats furent surprenants. Un homme, à qui il implanta des électrodes à la surface du cerveau, est assis face à un écran sur lequel sont projetées des diapositives. Cet homme doit appuyer sur un bouton lorsqu'il souhaite en changer. En réalité, le bouton n'est pas relié au carrousel de diapositives mais est actionné par le signal électrique amplifié capté dans le cortex cérébral.
Le sujet rapporte, invariablement, que le carrousel anticipe sa décision consciente et change de diapositive précisément au moment où il s'apprête à appuyer sur le bouton.
Cette anecdote souligne l'intérêt que l'homme a, de tout temps, accordé à l'explication de ce par quoi il tente de comprendre et cela nous amène à réfléchir sur la relation entre ce que l'on nommera esprit et matière. Se demander si toute production spirituelle se réduit à des agencements matériels nécessite l'approfondissement des termes mis en jeu. La matière est, par définition, un corps, une réalité matérielle passive, en opposition à l'esprit qui est une réalité pensante active. Il y a donc paradoxe entre ces deux notions, alors que la question tente de créer un lien entre elles, voire de réduire l'une à l'autre.
[...] Pour Marx, la production spirituelle découle de la vie réelle, des relations interhumaines que sont commerce ou vie sociale. La pensée est le fruit des rapports humains purement économiques, permise par le langage et l'écriture. Ces deux formes de matérialisme que sont le réductionnisme et ce que l'on nommera le matérialisme marxiste envisagent un lien étroit entre le cerveau ou l'économie, supports matériels, et la production spirituelle humaine. On peut cependant objecter que la seule chose qui s'atteste dans les neurosciences, c'est une solidarité entre l'activité cérébrale et la conscience, cela ne signifie pas que la conscience soit réductible à des états cérébraux. [...]
[...] Outre le réductionnisme ; le fonctionnalisme, autre variante matérialiste, conçoit la pensée telle un système computationnel et le cerveau comme le système de traitement de l'information. La question qu'il faut alors se poser est surtout morale : faire de l'esprit un processus physico-chimique ou un emboîtement de fonctions, ne revient-il pas à mécaniser l'homme et à renier la liberté et la dignité humaine ? Comprendre et expliquer ce par quoi nous pouvons comprendre et expliquer reste la qualité première de l'homme : sa liberté. [...]
[...] Toute production spirituelle se réduit-elle à des agencements matériels ? En 1963, un spécialiste du cerveau, Grey Walter, fit une expérience dont les résultats furent surprenants. Un homme, à qui il implanta des électrodes à la surface du cerveau, est assis face à un écran sur lequel sont projetées des diapositives. Cet homme doit appuyer sur un bouton lorsqu'il souhaite en changer. En réalité, le bouton n'est pas relié au carrousel de diapositives, mais est actionné par le signal électrique amplifié capté dans le cortex cérébral. [...]
[...] C'est ce que l'on appelle l'essence du triangle. Mais quand elle [l'âme] examine en elle- même et par elle-même, c'est ailleurs qu'elle se dirige, vers ce qui est pur, éternel, immortel, toujours identique à soi ; comme elle est apparentée à cette réalité, elle ne cesse d'avoir commerce avec elle aussi longtemps qu'elle est en elle-même et par elle-même et qu'elle peut l'être ; elle cesse de divaguer, et le contact avec cette réalité fait qu'elle demeure toujours identique à elle-même : c'est cet état de l'âme qui se nomme : pensée. [...]
[...] Se demander si toute production spirituelle se réduit à des agencements matériels nécessite l'approfondissement des termes mis en jeu. La matière est, par définition, un corps, une réalité matérielle passive, en opposition à l'esprit qui est une réalité pensante active. Il y a donc paradoxe entre ces deux notions, alors que la question tente de créer un lien entre elles, voire de réduire l'une à l'autre. Après avoir identifié l'intérêt des notions d' esprit et de matière nous opposerons deux thèses : celle des spiritualistes et celle des matérialistes. [...]
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