Principes de la méditation zen

Résumé du document

Quatre paires de contraires nous enchaînent et conditionnent nos mouvements d'âme, notre attitude face au monde où nous vivons : le plaisir et la douleur, le gain et la perte, la fierté ou la honte, l'honneur ou le déshonneur. La méditation permet de rendre du recul vis-à-vis de ces valeurs cardinales, qui exacerbent l'ego et paralysent toute progression vers notre visage originel.
La méditation permet d'éviter qu'elles tiennent notre esprit sous la coupe du mental, nous empêchant de découvrir notre Nature de Bouddha. C'est en s'attaquant d'abord aux pulsions négatives de l'ego, en lui interdisant de ruer dans les brancards, en limitant ses prétentions que la méditation zen nous permet de voir lus clair au fond de nous-mêmes.

Le zen propose un remède séculaire à l'angoisse existentielle qui atteint, de nos jours, des proportions jamais vues. Bouddha, le Grand Médecin, le fit, pour la première fois, connaître au monde. C'est la méditation qui commence par libérer l'esprit du mental pour le transformer en réservoir de puissance.

Extraits

[...] D'un point de vue pragmatique, la méditation, pour en revenir à elle, procure le calme de l'esprit, et permet, quand elle occupe tous les instants de la vie, de mettre un point final à la pensée discriminante, d'incorporer l'être à l'activité en cours, au point qu'il en arrive, comme nous le verrons bientôt, à ne plus faire qu'un avec elle. Christian Soleil 2 4 juillet 2009. Bibliographie DESHIMARU TAIZEN ROSHI, La Pratique du zen, Albin Michel HERRIGEL, Gusty L., La Voie des fleurs, Dervy HOOVER Thomas, L'Expérience du zen, Albin Michel, 1992. [...]

[...] Le principe central du zen, le coeur de la doctrine, est de réaliser la fusion intime du bouddhisme avec la vie quotidienne, la lecture des textes sacrés, la dévotion à Bouddha étant regardées comme accessoires. La méditation assise, le zazen, a une valeur absolue. Elle n'est plus considérée comme un moyen de parvenir à l'Eveil, mais bel et bien comme l'Eveil lui-même auquel on peut prétendre dès que l'on s'assoit en lotus, dans la célèbre posture du Bouddha et des Patriarches. Mais nul ne peut demeurer 24 heures sur 24 en méditation assise. Tout le monde n'a pas l'endurance d'un Bodhidharma. [...]

[...] La distraction est exclue en toute circonstance. Corps et esprit sous contrôle doivent se donner tout entier à la tâche du moment . Il s'agit de s'investir à fond dans une méditation constante, où l'on privilégie l'action, le faire plutôt que le savoir ce qui permettra, d'aventure, quand le mental aura cessé de batifoler, d'expérimenter l'Eveil à l'heure où l'on s'y attendra le moins. Le Zen authentique se révèle non pas dans l'activisme, où l'ego tire encore les ficelles, mais dans l'action pure et désintéressée. [...]

[...] Grâce à la méditation, sous une apparence inchangée, leur esprit est devenu autre. Beaucoup de modernes s'entichent de jardinage et de culture mais bien peu d'entre eux, par paresse ou manque d'information, s'occupent de leur jardin intérieur, le laissant en friche, à l'abandon. Quand la méditation s'est généralisée à tous les actes de la vie, le détachement apparaît, l'Eveil est proche. Le Zen voit dans le désir et l'attachement la racine de la souffrance. Quand le désir pousse un homme vers une chose, ce n'est pas lui qui a cette chose mais bien la chose qui a cet homme. [...]

[...] C'est en s'attaquant d'abord aux pulsions négatives de l'ego, en lui interdisant de ruer dans les brancards, en limitant ses prétentions que la méditation zen nous permet de voir plus clair au fond de nous-mêmes. Le zen propose un remède séculaire à l'angoisse existentielle qui atteint, de nos jours, des proportions jamais vues. Bouddha, le Grand Médecin, le fit, pour la première fois, connaître au monde. C'est la méditation, qui commence par libérer l'esprit du mental pour le transformer en réservoir de puissance. Méditer profondément permet peu à peu à l'esprit d'excéder ses étroites limites, d'échapper à la bride de l'ego, de devenir peu à peu maître de tout. [...]