Pourtant, tout n'est pas si facile. En effet, nous entendons souvent l'expression « raison de plus » qui sous-entend qu'une preuve s'est révélée impuissante face à un préjugé. Pire : elle a même renforcé et cautionné ce préjugé. Bien qu'un individu ait été exposé à une preuve, il reste indifférent devant elle. La question est donc de savoir d'où vient la force des préjugés. Pour Descartes, le préjugé est toujours lié à la précipitation qui n'est pas simplement de l'inattention car si tel était le cas, l'acquisition de connaissances suffirait à dissiper le préjugé (...)
[...] La preuve contre le préjugé A. Une preuve ne peut-elle pas détruire un préjugé ? Préjuger de quelque chose, c'est juger avant d'avoir les informations nécessaires, avant d'avoir examiné la cohérence du raisonnement. Un préjugé n'est pas nécessairement faux, c'est simplement une affirmation qui n'est pas fondée. Ainsi en est-il de l'héliocentrisme (théorie qui considère que le Soleil est le centre de l'univers, et non pas la Terre) qui était bien un préjugé tant que Copernic n'avait pas procédé à une démonstration mathématique et que Galilée l'ait démontré expérimentalement. [...]
[...] Car toute preuve, aussi infaillible puisse-t-elle être, restera muette face à celui qui ne veut pas l'entendre. [...]
[...] D'où vient la force des préjugés ? Pourtant, tout n'est pas si facile. En effet, nous entendons souvent l'expression «raison de plus qui sous-entend qu'une preuve s'est révélée impuissante face à un préjugé. Pire : elle a même renforcé et cautionné ce préjugé. Bien qu'un individu ait été exposé à une preuve, il reste indifférent devant elle. La question est donc de savoir d'où vient la force des préjugés. Pour Descartes, le préjugé est toujours lié à la précipitation qui n'est pas simplement de l'inattention car si tel était le cas, l'acquisition de connaissances suffirait à dissiper le préjugé. [...]
[...] Le majeur, c'est celui qui est autonome, responsable de ses actes, qui sait se conduire lui-même. Il se trouve que cette étape de minorité n'est pas une fatalité. Si les hommes s'enferment dans leurs préjugés, c'est parce qu'ils le veulent bien. Ils sont responsables de leur état ; Kant distingue deux types de cause : des causes externes, comme par exemple les tuteurs, ces faux majeurs qui les maintiennent dans un état d'infantilisme et qui cherchent à les dominer pour se faire reconnaître. [...]
[...] Sa vocation, c'est de s'imposer coûte que coûte. Il ne s'agit pas de chercher la vérité mais s'affirmer, d'affirmer. La preuve au contraire est fondée sur un souci de vérification. Prouver, c'est avant tout donc non seulement argumenter, c'est avant tout tester une hypothèse à partir d'arguments solides. On peut en effet chercher à se justifier mais se justifier n'est pas démontrer. L'opinion dit souvent : il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre Celui qui a des préjugés et qui reste enfermé dans ses préjugés, fait souvent preuve de mauvaise foi. [...]
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