La prise de conscience peut être comparée à une mise à distance imagée de l'objet, qui a conscience de soi, au sujet qui est conscient. Il se sent alors extérieur à lui-même, ce qui lui permet de s'observer en tant que sujet. Mais cette distance suggère-t-elle un dédoublement de consciences, qui seraient différentes l'une de l'autre ?
Il paraît parfois impossible d'être étranger à soi du fait que l'on n'est qu'une seule et même personne, mais il peut arriver qu'on en ait le sentiment lors de la prise de conscience de soi. A supposer qu'on puisse être étranger ou du moins différent de soi, seul l'objet et non le sujet, serait comme l'altérité face à lui.
Il convient donc de se demander si la prise de conscience de soi peut vraiment causer le sentiment d'étrangeté face à soi. Après avoir étudié le cas de la prise de conscience occasionnant un changement de soi, la question nous conduira à la distanciation entre sujet et objet qui permet un regard extérieur et enfin à la cause identitaire de ce sentiment d'étrangeté.
[...] La conscience non positionnelle soi* est donc une conscience de soi, laissée de côté et ignorée. Par conséquent, en admettant cette conscience non positionnelle soi inconnue du sujet, on peut en déduire que c'est une conscience qui ne provoque aucune incidence sur le sujet. Transition : On ne peut donc nier les changements que provoque la conscience de soi sur soi, mais néanmoins on doit admettre qu'elle ne cause pas toujours ces changements et particulièrement lorsque la conscience est ignorée. [...]
[...] Prendre conscience de soi, est-ce être étranger à soi ? Introduction La prise de conscience peut être comparée à une mise à distance imagée de l'objet, qui a conscience de soi, au sujet qui est conscient. Il se sent alors extérieur à lui-même, ce qui lui permet de s'observer en tant que sujet. Mais cette distance suggère-t-elle un dédoublement de consciences, qui seraient différentes l'une de l'autre ? Il paraît parfois impossible d'être étranger à soi du fait que l'on n'est qu'une seule et même personne, mais il peut arriver qu'on en ait le sentiment lors de la prise de conscience de soi. [...]
[...] La citation de Pascal dans Les Pensées je m'étonne de me voir ici montre bien que la conscience permet de s'observer en tant que spectateur et en tant que regard objectif. Elle permet donc d'avoir une représentation de soi-même, tel qu'un miroir ou une photographie pourrait l'apporter. C'est donc grâce à elle qu'on peut obtenir une image, mais celle-ci peut nous sembler étrangère. En réalité, ce n'est pas l'image qui nous est étrangère, c'est la situation dans laquelle nous sommes lorsque nous sommes spectateurs de nous-mêmes qui provoque ce sentiment d'étrangeté. Nous paraissons effectivement extérieurs à nous, et donc étrangers à nous. [...]
[...] De plus, lorsqu'on prend conscience de son passé, de son soi antérieur on a parfois des difficultés à se l'approprier. Par exemple, quand on regarde une photographie de soi-même étant plus jeune, il est difficile de l'accepter, de se rendre compte que c'était soi, et que l'on est cette même personne. On a donc tendance à se sentir étranger à notre passé, et à le renier. On se sent effectivement différent au présent par rapport au passé. En prenant conscience de soi, on se juge et se renie comme si on était deux être différents, à part entière. [...]
[...] Elle nous rend incapable de retrouver le naturel, que l'on possédait avant la prise de conscience. Celle-ci nous entraîne donc vers un changement, par lequel on se sent différent de soi, voire étranger à soi. Le sentiment d'étrangeté dû à un autre degré de conscience En revanche, la prise de conscience de soi peut ne pas toujours entraîner un changement. En outre, elle n'est perpétuelle : nous ne prenons pas conscience de nous à chaque instant, il existe donc une conscience, autre que la conscience attentive. [...]
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