Il est fréquent, lorsqu'on entend pour la première fois sa voix enregistrée, de ne pas se reconnaître. Prenant conscience d'une partie de soi, on s'apparaît tout à coup comme autre que ce que l'on croyait. Cette nouvelle apparition de soi à soi n'est-elle pas pour l'homme une énigme ? Prendre conscience de soi, n'est-ce pas devenir étranger à soi ?
Mais prendre conscience de soi, c'est passer d'une conscience immédiate des choses à une conscience qui se réfléchit, qui se pense pensant les choses. Prendre conscience de soi signifie que l'on diminue la distance qui se trouve entre ce que l'on est et ce que l'on a conscience d'être. On réduit ainsi la part d'inconnu en soi. Dès lors, la conscience de soi permettrait de mieux se connaître, de se maîtriser et donc de se réaliser (...)
[...] Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi-même ? Il est fréquent, lorsqu'on entend pour la première fois sa voix enregistrée, de ne pas se reconnaître. Prenant conscience d'une partie de soi, on s'apparaît tout à coup comme autre que ce que l'on croyait. Cette nouvelle apparition de soi à soi n'est-elle pas pour l'homme une énigme ? Prendre conscience de soi, n'est-ce pas devenir étranger à soi ? Mais prendre conscience de soi, c'est passer d'une conscience immédiate des choses à une conscience qui se réfléchit, qui se pense pensant les choses. [...]
[...] C'est pourquoi il nous faudra, dans un troisième temps, justifier cette méconnaissance de soi par une analyse de notre humaine condition, ce qui nous conduira à prendre en compte le caractère fondamentalement libre de notre être. I - Prendre conscience de soi, c'et produire une identité. Prendre conscience de soi, c'est passer d'une conscience immédiate, d'une perception du monde extérieur et de ses différents états, à une conscience réfléchie, à une conscience de soi qui se saisit en tant que sujet. Le sujet fonde l'identité d'un individu car il est le principe qui unifie l'ensemble des représentations, des états mentaux d'une même personne. [...]
[...] Bien au contraire, il s'encrapule le plus possible de manière à dérégler tous ses sens pour parvenir à l'inconnu et donc se faire voyant Ainsi, il entend accéder à l'autre dans son altérité par le chemin inverse d'une connaissance objective. Il prétend qu'il ne pense pas, mais qu' on le pense : le poète est celui pour qui la prise de conscience, matérialisée par la création, passe par une sortie de soi volontaire, une possibilité d'atteindre l'humanité universelle de son moi. Prendre conscience de soi par le monde extérieur. Par rapport aux autres êtres de la nature, l'homme se caractérise par la conscience qu'il a de soi, de son esprit. [...]
[...] Est-il réduit à vivre dans l'inconscience de lui-même ? Si la distinction entre l'essence et l'existence peut répondre à une nécessité morale, le sujet reste cependant celui qui, sur le plan psychologique, fait la liaison entre les différents moments et états de son existence. La conscience de soi apparaît ainsi pour Bergson, dans son ouvrage L'énergie spirituelle, un pont jeté entre l'avenir et le passé Prendre conscience de soi serait ainsi devenir étranger à soi dans la mesure où la conscience de soi c'est l'expérience même de la temporalité. [...]
[...] L'homme peut donc tout au long de son existence se redéfinir à chaque instant, et se libérer des déterminismes auxquels il se croit soumis. En effet, la conscience de soi ne se confond pas avec la conscience de quelque chose de soi (ses différentes caractéristiques, par exemple). L'homme est toujours libre d'agir autrement et de devenir que ce qu'il est présentement. Que ce soit sa profession, son milieu social, il a toujours la possibilité d'agir en fonction d'une nouvelle détermination qu'il crée lui-même : il est toujours libre. [...]
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