« J'aime mieux être un homme à paradoxe qu'homme à préjugés ». Rousseau évoque sa préférence dans laquelle il donne aux préjugés le pire des statuts. Il semble difficile, voire impossible, pour l'homme, de se débarrasser de ces nombreuses idées préconçues qui l'habitent ; car ce sont, pour lui, des conceptions exactes. On condamne donc les préjugés au nom de leur relativité et de leur subjectivité (...)
[...] Israël Sarah & Jonathan Houzi lundi 15 octobre 2007 Terminal ES Dissertation de Philosophie Sujet : Peut-on en finir avec les préjugés ? J'aime mieux être un homme à paradoxe qu'homme à préjugés Rousseau évoque sa préférence dans laquelle il donne aux préjugés le pire des statuts. Il semble difficile, voire impossible, pour l'homme, de se débarrasser de ces nombreuses idées préconçues qui l'habitent ; car ce sont, pour lui, des conceptions exactes. On condamne donc les préjugés au nom de leur relativité et de leur subjectivité. [...]
[...] Préjuger, c'est donc en ce sens juger avant de savoir et continuellement croire savoir. Le préjugé est alors, ce qui véhicule aussi bien l'erreur que l'illusion, ce qui empêche l'être humain d'accéder ainsi à la vérité. Kant, dans la Logique, affirme que le préjugé est la cause d'un jugement erroné. Autrement dit, on juge mal de ce que requiert un jugement pour être fondé. Ainsi, le combat contre les préjugés est le combat pour faire avancer la vérité dans tout les domaines mais aussi contre toutes les influences qui perturbent et orientent à priori l'esprit de chacun. [...]
[...] La science est une preuve de la capacité de la raison à en finir avec les préjugés puisqu'elle montre la méthode qui mettrait terme à ces préconceptions, menant ainsi à leurs disparitions progressives et idéales plutôt qu'a leur suppression brutal et réelle. Cette dernière vise à améliorer les connaissances puisqu'elles s'appuient sur des preuves irréfutables. En effet, la lutte contre les préjugés est considérée comme un ensemble d'idées qu'il faut reconstruire sur l'exigence de vérité. La philosophie montre aussi que la raison humaine a pour but même de dépasser les préjugés. La sagesse ne consiste t elle pas à savoir qu'on ne sait rien comme le formule Socrate. [...]
[...] De plus, prétendre éliminer complètement les préjugés reviendrait à poser une autre forme de vérité. En essayant de comprendre toutes les idées préconçues possibles, on peut mieux les dépasser justement. En finir avec les préjugés prend donc ici le sens de conduire a leurs termes et non pas empêcher leurs existences même ce qui serait impossible et condamnable. La liberté d'expression et de penser est un droit naturel de l'individu. Cela passe donc par la tolérance à l'égard des préjugés totalement infondés mais inévitables par contre la liberté des propos permettra justement que la vérité puisse s'imposer d'elle-même. [...]
[...] On ne peut interdire aux hommes de juger avant de savoir et le préjugé est ainsi une étape nécessaire au progrès vers une science exacte. Dans la découverte de la vérité elle-même le préjugé est présent, il ne peut donc jamais disparaître. En science, par exemple, l'examen d'un problème n'est jamais neutre, que serait l'esprit humain. Bachelard dans La formation de l'esprit scientifique note que tout individu accédant à l'apprentissage scientifique n'a pas l'esprit jeune et dégagé, il a l'âge de ses préjugés Il estime que l'enseignement scientifique prend d'avantage en compte les préjugés avec lesquels les hommes vivent. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture