autrui, semblable, identité, similitude, alter ego, ressemblance, humain, humanité, différences physiques, différences psychologiques, Spinoza
Une tierce personne a beaucoup de similitudes avec nous ; sa morphologie globale est la même que la nôtre (chaque être humain a une tête, deux jambes, deux bras…) elle a aussi une anatomie scientifiquement similaire à la nôtre, elle a comme nous une conscience mais celle-ci nous permet-elle de réfléchir, d'analyser, de faire des choix également ?
Les facultés de la conscience sont-elles utilisées pareillement par chaque individu ?
[...] Ils préféreront que leurs choix soient faits à leur place, que l'interprétation du monde qui les entoure soit déjà construite et qu'ils n'aient pas à y réfléchir. Leur temps libre ne sera pas passé en compagnie de choses, de moyens culturels ou d'échanges enrichissants, mais plutôt avec toutes sortes d'émissions et de discussions aliénantes. Cette utilisation inégale de la conscience est en partie expliquée par notre milieu social, notre environnement, plus largement par le déterminisme. Chaque événement, période de notre vie est déterminé par une certaine causalité. Celle-ci sera différente d'un individu à l'autre et influera positivement ou négativement sur nos choix futurs. [...]
[...] Pouvons-nous considérer autrui comme notre semblable ? Est considéré comme étant autrui tout individu autre que soi-même. Une tierce personne a beaucoup de similitudes avec nous ; sa morphologie globale est la même que la notre -chaque être humain a une tête, deux jambes, deux bras - elle a aussi une anatomie scientifiquement similaire à la notre, elle est comme nous une conscience, mais celle-ci nous permet- elle de réfléchir, d'analyser, de faire des choix également ? Les facultés de la conscience sont-elles utilisées pareillement par chaque individu ? [...]
[...] Un autre individu nous permettra aussi de compléter notre connaissance de soi. En nous voyant de l'extérieur, un autre sujet peut nous apporter une vision de nous même différente de la nôtre. Il peut relever, par exemple, un acte manqué que l'on a commis, mais dont on ne s'est pas rendu compte, ainsi nous pourrons étudier l'origine de cet acte dont la réalisation n'est pas dénuée de sens. Ces interactions ainsi que ces apprentissages retirés de l'échange avec autrui sont une nouvelle similitude entre nous et les autres sujets. [...]
[...] Des différences psychologiques persistent entre les sujets et permettent, comme nos différences physiques, l'unicité de chaque individu. Rousseau, lorsqu'il fait son étude sur l'homme sauvage et l'homme civilisé, nous montre l'une de nos principales similitudes, nos besoins qui sont vitaux et dont chaque être humain est doté, mais aussi une différence importante entre les individus qui est leurs désirs. Suivant notre milieu social, notre environnement, notre état psychologique nos désirs ne seront pas les mêmes. Ainsi certains individus, comme le souligne Rousseau, se contenteront de satisfaire leurs besoins sans empiéter sur un autre sujet ou alors, en cas d'ultime nécessité, l'affrontement aura lieu, mais ce ne sera en aucun cas dans le but de soumettre l'autre, mais juste pour satisfaire ses propres besoins et revenir à une activité, des relations normales. [...]
[...] Plus largement le système actuel de gouvernance mondiale bafoue les droits, la liberté des hommes pour le bon développement de la finance et l'augmentation des rentes, d'une minorité qui se croit supérieure, réduisant les individus à des seuls moyens de production, exactement similaires et dont seule la productivité est importante. Nous sommes partis bien loin de la philosophie humaniste du Siècle des Lumières qui prônait la place de l'humain au centre de toutes les préoccupations. Mais un renversement de situation ne serait-il pas possible ? [...]
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