bonheur, philosophie, plaisir, but ultime de la vie, sentiment du bonheur, ataraxie, Epicure, destin, être heureux, fortune, chance
"Le but de la société est le bonheur commun",
Article 1 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen.
"Tous les hommes sont créés égaux, ils sont doués par leur Créateur de certains droits inaléniables parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur".
Déclaration américaine du 4 Juillet 1776
Le bonheur semble être le but ultime de toute société. Cette valeur est mise sur un piédestal dans les deux Déclarations, peut-être les deux déclarations les plus influentes du monde actuel.
Nous pouvons penser le bonheur au travers de deux prismes. Il a à la fois une dimension active, et une autre passive. Le bonheur est à la fois un état dans sa dimension passive, et une quête réflexive dans sa dimension active. Si nous réfléchissons au bonheur, c'est que cela dépend de nous. Ne pouvons le ressentir et le provoquer.
[...] Certains scientifiques se sont même demandé : peut-on mesurer le bonheur, le bien-être subjectif ? À quel âge est-on heureux ? Comment sait-on si nous sommes heureux ? Existe-t-il un sentiment du bonheur ? Le bonheur, but ultime de la vie ? Pour revenir à l'accroche de notre introduction et la citation d'articles constitutionnels, il conviendrait de nous demander pourquoi le bonheur a de l'importance dans nos démocraties occidentales. Cette notion est présentée comme le but ultime de notre vie, ce qui devrait nous faire avancer. [...]
[...] C'est donc pour cela même que la recherche du bonheur a été institutionnalisée ainsi ? C'est justement la question que va se poser Ruwen Ogien dans Libération. Il souligne en effet que le bonheur est dans la doxa placé au-dessus de toutes autres valeurs, notamment la liberté, l'égalité, et l'amour. Pourtant, ces valeurs ne sont pas forcément à lier avec le bonheur : la liberté et l'amour peuvent être le fruit d'immenses souffrances. Il critique la prépondérance donnée au bonheur. [...]
[...] Il y a certes un lien entre l'activité cérébrale et le bonheur, les personnes ayant plus tendance à couler, d'autres flotter, il y a des jours où l'on se lève du mauvais pied, d'autres ou c'est le bon. John Stuart Mill soulignait ainsi que le bonheur différait en quantité et en qualité. Cependant, Carol Ryff souligne qu'il existerait des sources de bonheur durable dont le sens de la vie, l'autonomie, des relations interpersonnelles positives Alors que d'autres ne peuvent apporter qu'un bonheur éphémère, qui ne durerait pas. Les drogues, par exemple la cocaïne, peuvent être à l'origine d'un bonheur éphémère avant d'apporter un bien plus grand malheur à long terme. [...]
[...] Rechercher le bonheur (durable) n'est pas rechercher le plaisir (ponctuel). Il n'y a pas de vie sans peines, celles- ci ne dépendent pas de nous, mais nous pouvons au moins chercher à éviter les peines et douleurs qui dépendent de nous et réfléchir à nos différents désirs pour mieux comprendre ceux qui nous rendent heureux ou malheureux. On fait souvent d'ailleurs une double caricature de l'épicurisme : l'hédonisme (la recherche de tous les plaisirs) et la réduction des plaisirs aux plaisirs charnels (alors qu'il existe les plaisirs spirituels, intellectuels, etc.). [...]
[...] Le passionné ne se demande pas si le désir qui donne sens à son existence est moral ou on, car seuls la finalité et le but compte. La fin justifie les moyens il est prêt à tout pour sa passion, et c'est ce qui est dangereux. Cette passion est d'ailleurs quelque chose qu'il faut différencier du bonheur est du plaisir. [...]
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