Dans La République, Platon compare l'Etat à un navire sans pilote, convoité par tous, mais que seule une infime catégorie de personnes est en mesure de conduire. L'art de tenir le gouvernail de ce bateau, c'est-à-dire de diriger l'Etat, n'est autre que la politique. Tenir la barre permet, malgré la concurrence et les détracteurs, d'accéder au pouvoir, celui de dominer les hommes de façon à obtenir d'eux des actes ou des comportements qu'ils n'auraient pas adopté spontanément. Le commandant de l'équipage impose donc ses propres règles en accord avec ses idées afin de permettre à tous ses subalternes de mieux vivre ensemble (...)
[...] En effet, ce dernier est souvent remis à une élite. Seconde partie : La politique, un art élitiste C'est la personne placée à la tête de l'Etat qui tient les rennes du pays et donc qui décide de la politique qui sera mise en application. Souvent, c'est celui ou celle qui a su s'imposer soit par la force, soit par la ruse qui réussit à se placer au sommet de la hiérarchie sociale. Mais sa position de supériorité doit impérativement être confirmée par la loi qui lui confère alors une légitimité comme l'explique Rousseau dans du Contrat social au chapitre intitulé Du droit du plus fort : le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir En effet, tous les pouvoirs politiques font valoir une légitimité qui fait ajouter au philosophe que force ne fait pas droit, et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes De ce fait, que ce soit dans une oligarchie, une monarchie ou une ploutocratie par exemple, tant que la loi est du côté du souverain, rien ne peut lui être reproché car comme l'écrivit La Fontaine : la raison du plus fort est toujours la meilleure d'où la possibilité de voir éclore ça et là des tyrannies. [...]
[...] C'est ce qu'explique Kant dans Qu'est ce que les lumières ? lorsqu'il montre que l'homme a un penchant naturel qui le pousse à se laisser gouverner par d'autres et est prêt à fermer les yeux sur beaucoup de faits pourvu qu'il se sente en sécurité et déchargé de tout poids : la paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu'un si grand nombre d'hommes, après que la nature les a affranchis depuis longtemps d'une direction étrangère, restent cependant, volontiers, mineurs, et qu'il soit si facile à d'autres de se poser en tuteurs des premiers Alors lorsqu'un homme montre qu'il sait faire preuve de courage politique, c'est-à-dire qu'il agit comme un héros prêt à tout sacrifier et à prendre des risques pour être en accord avec ses convictions, il se fait passer pour un meneur et facilite son ascension au pouvoir en tant que héros politique dans l'esprit des mineurs C'est pour cela que Weber distingue plusieurs grandes formes de légitimation du pouvoir. [...]
[...] Pour Locke, ce pacte s'inscrit dans une logique de garantie de survivance de l'Etat de nature en assurant la liberté et la propriété privée. En revanche, pour l'auteur du Léviathan la loi tend à rompre avec le statut où l'homme n'était encore qu'un animal social et la vie de chacun ainsi que la sécurité doivent être garantis par cette dernière. Ainsi, c'est la loi qui, au travers des constitutions, borne le politique, stabilise le pouvoir et civilise le citoyen au travers des règles qu'elle lui impose. [...]
[...] On constate donc qu'il existe une multitude de théories concernant la situation originelle de l'homme. Mais afin de ne pas être condamné par sa faiblesse, son incompétence et par les dangers extérieurs, l'homme à l'état de nature a cherché à se regrouper avec ses semblables. Le regroupement d'individualités, structuré par des liens de dépendance réciproques, lui a donné l'opportunité de vivre serein avec ses occupations, ses désirs, ses actes. Mais vivre en communauté implique une certaine organisation puisqu'il est nécessaire de vivre en bonne intelligence avec ses compagnons et que la liberté des uns commence là où s'arrête celle des autres Poussé par la nécessité d'apprendre à vivre en harmonie après être restés seuls mais démunis pendant des années, les individus ont organisés politiquement la société dans laquelle ils évoluent dès lors. [...]
[...] Bien que l'on ne puisse pas affirmer que la démocratie soit le meilleur système politique car tous les régimes présentent des avantages et des inconvénients, en élisant une assemblée à la tête de l'Etat, les citoyens évitent un maximum la corruption et peuvent rester investis dans la vie politique. La démocratie permet à tous les hommes de rester ce qui fait d'eux une espèce à part : des êtres politiques dotés de raison. CONCLUSION : Faire de la politique est un acte propre aux hommes qui a permis à leur mode de vie de passer de celui troupeaux à celui de véritables civilisations organisées. [...]
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