Dissertation de philosophie (prépa HEC 1ère année).
[...] Le pouvoir du fort repose nécessairement sur l'acceptation par le faible. Ainsi, le faible a le pouvoir, à tout moment, d'ôter au fort le sien. Hannah Arendt ajoute que le pouvoir est l'aptitude de l'homme à agir de façon concertée (Du mensonge à la violence), indiquant ainsi que le pouvoir engage l'expérience d'un consentement irréductible à un processus de domination. C'est le rassemblement qui le fait naître qui lui en donne sa légitimité. Cette analyse ne montre cependant pas comment se prennent effectivement les décisions dans une société, ni ce qui permet à certains hommes de réussir à exercer une autorité durable. [...]
[...] Cependant par une analyse plus poussée on découvre que toutes dépendent de conditions extérieures. Ainsi ce pouvoir en tant que puissance pure n'est qu'illusoire. Platon dans le Gorgias présente trois formes différentes d'exercice d'un pouvoir. Tout d'abord l'orateur qui, à l'assemblée, pratique le discours long au terme duquel, sans débat, les citoyens votent (système de la démocratie athénienne). Gorgias représente le pouvoir. Il s'agit d'un pouvoir de faire opiner, décider, trancher des citoyens. Il s'agit d'un pouvoir qui brise les certitudes par la seule parole. [...]
[...] La religion fait de la faiblesse un laisser passer pour un bonheur éternel. Néanmoins on peut se demander si on va vers une inversion des forts et des faibles puisque les forts ont de moins en moins de pouvoir et les faibles de plus en plus. Ceci parait paradoxal d'un point de vue sémantique. Une sémantique plus appropriée permet un éclaircissement de la situation quant à la possession des pouvoirs. Ceux qui ont un quelconque pouvoir peuvent être qualifiés de forts, selon la définition du terme. [...]
[...] Cependant certains pouvoirs sont donnés indistinctement aux faibles comme aux forts. L'un d'entre eux est le pouvoir critique. C'est là la suggestion d'un contre pouvoir, pouvoir de la pensée, de la raison incarnée par la philosophie dont l'œuvre est d'interrogation, d'examen, d'ironie, voire de réfutation. Pouvoir critique qui s'exprime dans la cité ou tous les citoyens ont droit à la parole, autre pouvoir donné à tous. Cette dernière se veut capable de dénoncer cette trahison, cette usurpation que constitue la rhétorique par rapport à la parole. [...]
[...] Philosophie Le pouvoir des faibles Le pouvoir des faibles : slogan de parti politique, utopie, paradoxe, aberration ? Peut être pas à ce point. Est fort celui qui détient le pouvoir, mais les forts ont-ils nécessairement un pouvoir absolu et sans contraintes ? Et d'où leur vient-il ? En quel sens peut-on parler d'un pouvoir des faibles ? Dans quelle mesure peut-on dire que la faiblesse est une force ? Et si les faibles transforment leur faiblesse en force, ne deviennent-ils pas à leur tour les forts, en qu'en est-il des autres ? [...]
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