Abandonné à lui-même, l'Homme tend à trouver la voie de l'agréable. Sa condition même semble le condamner à aspirer au mieux ; au divers et au durable. Touché par l'insatisfaction, il se demande s'il détient le pouvoir d'être heureux. L'essentiel de l'existence humaine c'est l'aspiration aux désirs. Il conviendrait donc de se demander si l'on peut être heureux sans désirs. L'accès au bonheur serait inévitablement rattaché aux désirs de l'Homme. Et pourtant, l'être désirant risque fondamentalement de sombrer dans le malheur. Comment jouir alors d'une vie pleinement heureuse l'en ayant soustraite aux désirs ? Pour appuyer cette thèse, tentons d'examiner la capacité de l'Homme à atteindre le bonheur dans une première partie. Puis, demandons-nous si le désir n'est pas une condition essentielle vers l'accès au bonheur. Et pour conclure, si la modération plutôt que l'élimination de nos désirs ne rendrait pas digne d'être heureux.
[...] Il faudrait changer l'ordre de ses désirs plutôt que l'ordre du monde. C'est-à-dire coordonner ses aspirations à l'ordre des choses, de la nature. L4Homme doit alors vivre avec ses désirs accessibles conscients de l'environnement et du pouvoir ou possibilité humaine. La vie de l'Homme selon la sagesse stoïcienne est une modération nécessaire et utile. D'autre part, l'épicurisme se rapporte à l'ataraxie. Conformément aux écrits de Sénèque (le stoïcien) dans De la vie bienheureuse, il s'agit là de s'accorder des plaisirs nécessaires et maîtrisables. [...]
[...] Et pour conclure, si la modération plutôt que l'élimination de nos désirs ne rendrait pas digne d'être heureux. I/Le bonheur, une entité accessible à l'Homme, être désireux ? Depuis la philosophie antique, le bonheur est considéré comme le souverain bien, la fin suprême de l'homme à laquelle il tend. Le bonheur devient dès lors un droit. À la suite de la Révolution française et l'émergence de la laïcité, le christianisme qui condamnait le bonheur suprême en prônant le salut de l'âme comme seule fin digne de l'être laisse place au paganisme (polythéisme) ou mieux encore à l'eudémonisme. [...]
[...] On comprend alors que le danger qui s'impose est la perte de dignité, de vertu dans l'aspect moral du bon dans le bonheur Les passions qui font dériver l'Homme vers la vie animale est un risque de malheur. L'animal qui serait la figure du bonheur insouciant et ignorant des savoirs théoriques serait balloté pas ses passions. L'Homme comme animal conscient de sa valeur spirituelle (l'existence d'une âme immortelle) dans la métaphysique conçoit que les désirs peuvent également conduire au malheur. III/ Bonheur et désirs : le conflit ? [...]
[...] Il ne dépend plus de nous et de notre pouvoir dès lors limité. C'est un domaine instable, subjectif et lié au sensible (comprenant des éléments empiriques). Plus radical encore, le philosophe Schopenhauer fait du bonheur une utopie ou une illusion. Le bonheur est donc l'idée de l'acmé que nous nous figurons. De même, face aux valeurs telles que la justice et la liberté, le bonheur n'est plus digne d'être considéré comme le bien suprême de l'Homme. A cela, on y ajoute les débordements, de l'égoïsme ou du narcissisme. [...]
[...] Pourrait-on vivre sans désir ? Introduction Abandonné à lui-même, l'Homme tend à trouver la voie de l'agréable. Sa condition même semble le condamner à aspirer au mieux ; au divers et au durable. Touché par l'insatisfaction, il se demande s'il détient le pouvoir d'être heureux. L'essentiel de l'existence humaine c'est l'aspiration aux désirs. Il conviendrait donc de se demander si l'on peut être heureux sans désirs. L'accès au bonheur serait inévitablement rattaché aux désirs de l'Homme. Et pourtant, l'être désirant risque fondamentalement de sombrer dans le malheur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture