La transformation de l'autorité a eu lieu au XX siècle. Les sociétés démocratiques ont été traversées par la dynamique de l'égalité, les sociétés démocratiques ont subi les premiers effets d'une revendication de l'égalité qui pousse à contester de plus en plus le bien fondé des normes (la manière dont un certain nombre de normes en viennent à être décidées, la justification rationnelle des normes) et l'incarnation de l'autorité (le fait que ces normes soient mise en application par telle ou telle personne).
Il n'y a pas de réponse type à cette question mais il y a plusieurs types de réponses possibles dont la pertinence ou la justification va dépendre du contexte dans lequel on se place. Se poser la question "pourquoi respecter l'autorité ?" prend un sens différent selon le type de société dans lequel on se place (société médiévale, l'autorité est fondée sur une conception hiérarchisée de la société et des hommes). Il faut donc situer le sujet, situer la réflexion (...)
[...] Pourquoi respecter l'autorité ? La fin de l'autorité La transformation de l'autorité a eu lieu au XX siècle. Les sociétés démocratiques ont été traversées par la dynamique de l'égalité, les sociétés démocratiques ont subi les premiers effets d'une revendication de l'égalité qui pousse à contester de plus en plus le bien fondé des normes (la manière dont un certain nombre de normes en viennent à être décidées, la justification rationnelle des normes) et l'incarnation de l'autorité (le fait que ces normes soient mise en application par telle ou telle personne). [...]
[...] B Solution traditionnelle Il est nécessaire de réaffirmer une autorité, une pédagogie de l'autorité parce que ne pas le faire, c'est condamner les sociétés dans lesquelles on vit à ne plus faire corps avec elle-même, c'est-à-dire c'est la condamner à ne plus être en mesure de constituer un tout possédant une cohérence de fonctionnement. Il est donc nécessaire de réaffirmer l'autorité afin de refonder un creuset républicain, identitaire. Il faut respecter l'autorité parce que l'enjeu de l'autorité est la capacité à vivre ensemble et pas seulement à faire cesser le conflit social. [...]
[...] Le propre de la société démocratique est que l'ensemble des individus considéré comme un peuple est à la fois le fondement des normes et le destinataire de ces normes. Aucune règle, aucune norme n'est légitime si elles ne se fondent pas hypothétiquement sur le consentement de chacun. L'ensemble des normes qui régulent les sociétés démocratiques peuvent justifier le fait qu'elles reposent sur un consensus qui traite chacun de façon égale. Toute forme de norme, au premier rang desquelles se trouvent les normes juridiques, n'est légitime qu'à la condition de pouvoir produire une justification valable pour chacun. [...]
[...] Si les traditions ne sont plus suffisamment partagées par les individus pour qu'ils s'adossent à elles pour trouver le bien-fondé des hommes, si le charismes des hommes politiques pour faire respecter l'autorité, et si l'opinion n'est pas suffisamment éclairée pour faire accepter la rationalité des normes, l'Etat est ramené à réduire sa prétention à l'autorité, les autorités sont amenés à réduire leur prétention à l'autorité (point de vue libéral). Cela passe par une attitude permissive à l'égard d'un certain nombre de comportements qui ont tendance à dévier par rapport aux normes. On redonnera des raisons de respecter l'autorité dès le moment où celle-ci ne se mêlera pas de tout et n'importe quoi. On trouve le moyen de respecter cette autorité si elle est adossée à un certain nombre de valeurs communautaires, ou de valeurs culturellement acceptées par les communautés : solution communautarienne. [...]
[...] On ne peut respecter l'autorité que si elle incarne la volonté de chacun. Mais une telle autorité ne peut être incarnée par personne. Fondées par la procédure démocratique, les sociétés démocratiques sont fragilisées par l'incarnation de l'autorité. Le seul moyen de sortir de ce dilemme est de faire en sorte que l'autorité inclut de plus en plus les différences représentatives de la société qu'elle prétend réguler (MONTESQUIEU avec la séparation des pouvoirs). Faute de trouver un législateur parfait, on sépare les pouvoirs afin de fonder l'autorité. [...]
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