Dissertation sur le sujet suivant Pourquoi désirer savoir? Le plan détaillé de la dissertation dans le corps du devoir ( introduction, titres de parties et sous-parties, transitions et conclusion). Parmi les philosophes cités : Platon ( en particulier le Banquet/Allégorie de la caverne), Spinoza, Aristote, René Girard et si possible Swami Prajnanpad.
[...] Dans cette conception, le savoir empirique permettant la maîtrise des lois du monde n'est qu'un aspect de la quête de connaissance, il est une conséquence pratique d'une démarche plus vaste, par laquelle l'homme s'inscrit dans le monde qui cesse alors progressivement de lui être étranger. Or ce mouvement permet une inscription symbolique de l'homme dans le monde qui l'entoure : comme l'analyse Pascal en jouant sur le verbe « comprendre », « par l'espace l'univers me comprend et m'engloutit comme un point, par la pensée je le comprends. ». Autrement dit, la quête du savoir est une réponse de l'homme à la situation dans laquelle il se trouve : immergé dans une réalité qui l'intègre, l'homme souhaite manifester son identité en décryptant cette réalité. [...]
[...] Comment savoir que je sais, et que je ne me trompe pas ? Ainsi, en rappelant dans le Ménon que Socrate affirmait comme point de départ de la connaissance « Je sais que je ne sais rien », Platon aborde le risque de régression que fait courir à l'homme la quête du savoir : c'est bien le désir de certitude qui nous pousse à établir un discours de vérité sur le monde. Mais alors, pourquoi désirer savoir ? Et comment fonde-t-on un savoir fiable ? [...]
[...] Dans cette perspective, l'homme chercherait à connaître le monde non pas seulement pour le décrypter et le soumettre mais pour percevoir son unité et s'y inscrire. Le savoir entendu comme dépassement de soi La science, « fille de l'étonnement » (Aristote) En effet, le désir de connaissance (entendue comme compréhension du fonctionnement du réel) ne répond pas seulement au projet d'asservir le monde. Certes, les connaissances que nous avons du réel nous permettent d'accroître la maîtrise que nous avons de celui-ci (notamment via la science et la médecine), mais En effet, comme le rappelle Aristote dans Métaphysique le premier mouvement aboutissant à la connaissance du réel tient à un sentiment qui concerne le plaisir gratuit que l'homme retire d'une découverte : la curiosité. [...]
[...] C'est notamment ce qu'exprime Platon dans l'allégorie de la caverne qu'il développe dans le livre VII de la République : sans autre mode de perception du monde que nos sens, nous sommes en quelque sorte à la merci de ces derniers. Dans la caverne en effet, les hommes ne perçoivent que les ombres des objets, projetés par le soleil sur les parois de la caverne. Faute de comparaison possible, ils tiennent ces ombres pour les objets eux-mêmes. En cela, nos sens nous trompent car ils ne nous permettent pas de juger de la vérité des objets. [...]
[...] Par conséquent, dans quelle mesure l'appréhension du savoir par le biais du désir témoigne-t-il du rôle symbolique de l'acquisition des connaissances ? Pour répondre à ces interrogations, nous verrons dans un premier temps que notre premier savoir du monde peut nous tromper, et qu'ainsi, percevoir n'est pas savoir : la connaissance du monde se dérobe à nous, expliquant dès lors qu'elle relève du désir. Dans un second temps, nous interrogerons plus spécifiquement le raison d'un tel désir : le pouvoir de transformation que l'homme exerce sur le monde grâce à ses connaissances explique-t-il tout du désir de savoir ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture