Être humain, technosciences, asservissement, liberté, limites, obstacles, objets connectés
Depuis que nous sommes entrés dans l'Époque moderne, les sciences ont connu un développement sans précédent. Ce phénomène ne cesse de s'accélérer et nous avons aujourd'hui à notre disposition des outils si performants qu'ils nous permettent d'explorer la planète Mars, comme le fait actuellement le robot Perseverance. Dans notre quotidien également, l'alliance des progrès techniques et des sciences, qualifiée pour la première fois de « technosciences » en 1977 par le philosophe belge Gilbert Hottois, occupe une place grandissante avec nos ordinateurs, téléphones portables et autres objets connectés.
[...] Pour l'être humain, les technosciences sont-elles davantage une source d'asservissement ou de liberté ? Depuis que nous sommes entrés dans l'Époque moderne, les sciences ont connu un développement sans précédent. Ce phénomène ne cesse de s'accélérer et nous avons aujourd'hui à notre disposition des outils si performants qu'ils nous permettent d'explorer la planète Mars, comme le fait actuellement le robot Perseverance. Dans notre quotidien également, l'alliance des progrès techniques et des sciences, qualifiée pour la première fois de « technosciences » en 1977 par le philosophe belge Gilbert Hottois [HYPERLINK: https://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Hottois], occupe une place grandissante avec nos ordinateur, téléphones portables et autres objets connectés. [...]
[...] Cette conception évoque une absence de limites et d'obstacles et peut se résumer sous le terme d'indépendance. La seconde acception renvoie à l'idée d'autonomie. C'est le pouvoir de choisir sans être orienté par une influence extérieure mais par un choix de sa propre volonté en connaissant les raisons qui nous poussent à agir d'une manière plutôt qu'une autre. Cette dernière définition fait écho à ce que Descartes désignait sous le nom de libre arbitre et c'est sous cet angle, plus philosophique, que nous nous proposons d'affirmer que les technosciences rendent aujourd'hui les êtres humains esclaves du progrès. [...]
[...] Nous envisagerons ensuite le fait de les technosciences, par la place grandissante qu'elles ont pris, réduisent bien souvent nos choix à la liberté d'indifférence, plus bas degré de liberté selon Descartes. Nous verrons enfin que l'asservissement n'est pas une fatalité mais que l'éthique doit prendre toute sa place dans le développement des technosciences pour encadrer juridiquement les effets néfastes qu'elles pourraient produire. Les objets connectés réduisent considérablement nos libertés La multiplication des objets connectés réduit considérablement nos libertés malgré l'impression inverse qu'elle procure dans un premier temps. [...]
[...] Comme nous venons de le voir, les technologies censées faciliter notre quotidien semblent fait de l'être humain du XXIème siècle un être esclave de son téléphone, d'internet, de l'instantanéité, de la réponse facile. Le libre arbitre, la liberté suprême de l'esprit sur le corps telle que décrite par Descartes et indéniablement mise à mal. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer des groupes d'adolescents, réunis dans les cours d'écoles, chacun sur son portable et allant jusque'à envoyer un message à son camarade pourtant installé à côté de lui. [...]
[...] Il en va de l'avenir de la sociabilité, de l'éthique, du bien vivre en commun de réguler rapidement ce nouveau mode de vie qui risquerait, à terme, de renverser la hiérarchie des valeurs qui s'est mise en place au cours des siècles passés, avec combien de sang versé, pour que les hommes puissent être libres de penser et d'exprimer leurs idées sans être conditionnés, par exemple par la religion, ou tout simplement forcés par des régimes politiques totalitaires. On peut alors se demander, à l'ère de la prise de conscience écologique, si les progrès techniques en général, et les technosciences en particulier, ne vont pas constituer dans un avenir proche la premier source de destruction de l'homme par l'homme lui-même à travers la machine qu'il a créé. [...]
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