Le post-humanisme trouve son origine dans un texte du philosophe allemand Peter Sloterdijk, rédigé à l'occasion d'une intervention dans un colloque sur Heidegger tenu en juillet 1999. Cette contribution, significativement titrée « Règles pour le parc humain » (le parc humain étant un concept forgé par Platon dans son dialogue "Le Politique") se présente comme une réponse à la Lettre sur l'humanisme adressée par Heidegger à l'automne 1946 au philosophe français Jean Beaufret.
Dans « Règles pour le parc humain » Peter Sloterdijk évoque la redéfinition de l'espèce humaine qu'impliquerait le développement des biotechnologies et qui conduirait à dépasser la problématique de l'avènement de la technique et du statut de l'humanisme telle que la posait Martin Heidegger.
Peter Sloterdijk montre, dans cette perspective, le rôle des humanités, de la lecture (la bonne lecture), du langage. Son interrogation passe par Nietzsche, qui met le doigt sur « le combat entre les éleveurs du petit homme et les éleveurs du grand homme » et le Socrate du Politique qui indique que « la mission (du maître de l'art pastoral royal) ne serait autre que de planifier des qualités pour une élite qu'il faudrait spécialement élever au nom de la globalité ».
[...] Il cite à cet effet Francis Bacon, La Nouvelle Atlantide, publié après sa mort en 1627. Pour D. Lecourt, le rêve en question serait un rêve théologique, millénariste, répondant à une certaine interprétation des textes sacrés, promettant à l'homme un retour à l'état paradisiaque d'avant la Chute, grâce à la technologie. Selon lui, c'est ce rêve qui enflamme encore aujourd'hui ceux qu'il appelle les techno-prophètes aux États-Unis qui annoncent non la fin du monde ou la fin de l'humanité, mais l'entrée triomphale de notre espèce dans l'ère de la post-humanité grâce à l'intelligence artificielle. [...]
[...] Ceux-ci seront sans doute indispensables à la tension interne assurant la survie, comme les germes pathogènes sont indispensables à la survie des organismes sains, mais ils devront être, demain comme aujourd'hui, contenus par un système immunitaire toujours en éveil. Finalement, on peut penser que le post- humanisme poursuivra les mêmes buts que l'humanisme actuel, mais avec un référentiel de valeurs qui devra être adapté, car les obstacles à surmonter et les buts à atteindre auront eux aussi changé. Dans un ouvrage récemment paru (février 2009) intitulé Demain les Posthumains, Jean-Michel Besnier, professeur de philosophie à Paris IV, se demande comment préserver une définition de l'humain. [...]
[...] Ainsi, le cours de philosophie positive d'Auguste Comte se présente comme la première théorie scientifique de la nature humaine Cette position revient désormais à souligner l'appartenance de l'humanité en tant que telle à un ordre naturel, biologique, qu'il partage en particulier avec tous les animaux, en même temps que de préciser les traits qui en font un animal singulier, à nul autre pareil. Parmi les penseurs de la post-humanité, se trouve Marvin Minsky, The society of Mind qui a dirigé le programme du MIT (Massachusetts Institute of Technology) en intelligence artificielle, pour qui seul ce qui importe en l'homme est son esprit, le cerveau humain n'étant qu'une machine-viande (meat machine), le corps humain un sacré foutoir de matière organique bloody mess of organic matter) et qui propose la symbiose entre l'homme et la machine. [...]
[...] Le post-humanisme Le post-humanisme trouve son origine dans un texte du philosophe allemand Peter Sloterdijk, rédigé à l'occasion d'une intervention dans un colloque sur Heidegger tenu en juillet 1999. Cette contribution, significativement titrée Règles pour le parc humain (le parc humain étant un concept forgé par Platon dans son Dialogue Le Politique) se présente comme une réponse à la Lettre sur l'humanisme adressée par Heidegger à l'automne 1946 au philosophe français Jean Beaufret. Dans Règles pour le parc humain Peter Sloterdijk évoque la redéfinition de l'espèce humaine qu'impliquerait le développement des biotechnologies et qui conduirait à dépasser la problématique de l'avènement de la technique et du statut de l'humanisme telle que la posait Martin Heidegger. [...]
[...] Il ne mourra plus, sauf à effacer volontairement le contenu téléchargé de sa conscience. À ce stade, l'important n'est plus alors de savoir ce qu'est l'humain, mais quel humain nous allons construire Mais alors, s'interroge-t-il, comment vivrons-nous dans ce monde-là ? Après la découverte que l'homme n'est pas au centre de l'univers (Nicolas Copernic), ni au sommet de la création (Charles Darwin), et que les vrais mobiles de nos actions nous échappent (Sigmund Freud), la dissolution des frontières entre l'homme et la machine pourrait en effet représenter une quatrième blessure narcissique. [...]
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