Popper est sans conteste l'une des figures les plus marquantes de l'épistémologie contemporaine. Il a notamment renouvelé d'une manière décisive l'approche et la méthode des sciences empiriques, à tel point qu'aucun homme de science ne peut aujourd'hui ignorer l'existence de son critère de falsifiabilité. Certains vont même jusqu'à voir dans le rationalisme critique de Popper une « relève » intellectuelle plausible, dans une époque où tous les grands systèmes semblent s'être effondrés ...
[...] utilise un outillage précis o (des hypothèses, théories, méthodes, etc.) 3. tente de généraliser o en contribuant à des théories, en produisant des lois, etc Bien qu'étant la source d'immenses progrès dans le bien-être de l'Homme, la science a elle-même ses propres limites. Par exemple, elle ne distingue pas le bien et le mal. Et si elle donne une réponse de plus en plus pertinente à la question du comment ? elle ne répond pas à d'autres interrogations qui préoccupent profondément l'Homme. [...]
[...] En ce sens, aucune théorie, même la plus parfaitement établie dans la communauté scientifique, n'est à l'abri d'une éventuelle réfutation ultérieure. Aussi faut-il considérer toutes les lois ou théories scientifiques comme provisoires, hypothétiques ou conjecturales, les nouvelles théories ne s'imposant que comme des approximations meilleures que celles qui les ont précédées. Contre l'attitude dogmatique, qui s'efforce de vérifier les lois pour pouvoir les confirmer, Popper prône un «rationalisme critique» qui cherche au contraire à les réfuter en les soumettant inlassablement à l'épreuve des tests. [...]
[...] L'époque moderne tient la science en haute estime. La croyance que la science et ses méthodes ont quelque chose de particulier semble très largement partagée. Le fait de qualifier un énoncé ou une façon de raisonner du terme "scientifique" lui confère une sorte de mérite ou signale qu'on lui accorde une confiance particulière. Mais, si la science a quelque chose de particulier, qu'est-ce donc? La science est peu à peu devenue un instrument de puissance et une réserve de certitudes. [...]
[...] L'idée de progrès prend tout son sens quand elle enveloppe à la fois la constance d'une tendance répondant à une logique et une amélioration indiscutable La nature rationnelle et empirique de la science tient à la manière dont celle-ci progresse, c'est-à-dire à la manière dont les savants choisissent parmi les théories qui s'offrent à eux afin de retenir la meilleure ou (si aucune d'elles n'est satisfaisante) exposent les raisons qui leur font rejeter l'ensemble des théories existantes, indiquant par là même certaines des conditions à remplir pour qu'une théorie soit satisfaisante. On peut se poser la question à savoir si les scientifiques sont-ils à l'origine de progrès ? [...]
[...] C'est pourquoi la science et le progrès font l'objet d'un bilan mitigé. CONJECTURES AUDACIEUSES ET REFUTATIONS SEVERES Pour qu'il y ait un progrès du savoir, il faut que celui-ci réponde à une logique constante que l'on puisse dégager en toute clarté. Sous cet angle, on est donc en droit de penser que la logique de la découverte scientifique est seulement déductive et non pas inductive ; comme le moment inventif de la science est par excellence l'hypothèse, Karl Popper en retient le caractère de conjecture audacieuse. [...]
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