Pour les Anciens, la justice ne dépend pas des hommes. La justice, c'est l'ordre, le Cosmos. La justice règne quand chaque chose est à sa place. Le corps peut être divisé en trois parties (tête, coeur, bas-ventre) ; pour Platon, on peut faire la même chose avec la société. (...)
On n'aboutit pas à une démocratie mais à une société inégalitaire. Selon Platon, la démocratie est injuste : tous ont le même poids mais pas les mêmes connaissances.
Cette conception s'est altérée au cours du temps, notamment à cause du passage du géocentrisme à l'héliocentrisme : l'univers est infini et non ordonné (...)
[...] Le problème de fond est donc que la société n'est pas soudée. Pour Marx, l'économie est au cœur de l'organisation des hommes, c'est l'infrastructure sous la structure qui détermine le reste. À partir de l'infrastructure se greffe la superstructure (politique, philosophie, religion, art, morale, etc.), qui est l'émanation, la conséquence de l'infrastructure. Marx s'oppose à Hegel car il pense que l'économie est première alors que pour Hegel, ce sont les Idées qui le sont. Marx pense que les Idées sont le reflet d'une structure économique plus profonde. [...]
[...] Chaque homme ne voit que son intérêt personnel. Concept de main invisible : chacun cherche à s'enrichir, en même chacun enrichit la société sans le voir. Smith a eu beaucoup d'influence sur le monde anglo-saxon : si chacun s'enrichit, la société devient prospère, avec des conséquences même sur les pauvres (=libéralisme : permettre un maximum d'échanges, l'Etat ne fait que sécuriser la propriété privée pour permettre aux hommes de s'enrichir). Problème : on confond l'être et l'avoir. On définit l'homme comme quelqu'un de propriétaire, du coup celui qui n'a rien n'est rien. [...]
[...] La propriété fait débat : - Critique : la propriété, si elle est restreinte, ne pose pas problème, sauf si elle rend les inégalités visibles (luxe ( sentiment d'injustice) (Helvétius, philosophe français). Le luxe pousse à l'ostentation, la comparaison (Rousseau). Dans une société utopique, où la propriété est abolie, tout le monde est au même niveau, donc la société est heureuse car le malheur vient avec la comparaison aux autres (Thomas More). La propriété, c'est le vol (Proudhon). Le droit de propriété, c'est le droit de l'égoïsme (Marx). - Défense : la prospérité favorise la compétition. [...]
[...] Tout pouvoir, quelque révolutionnaire qu'il soit, finira par trahir le peuple en voulant s'éterniser (Bakounine, anarchiste russe). C'est donc une critique radicale : même le prolétariat ne peut pas prendre le pouvoir car si le pouvoir est délégué, l'individu est dépossédé de sa souveraineté. L'Etat c'est l'autel où la liberté réelle et le bien-être des peuples sont immolés à la grandeur politique (Bakounine). L'anarchisme individualiste L'égo, l'individu est la valeur suprême. Principaux défenseurs : Max Stirner, philosophe allemand ; Thoreau, Emerson, américains. [...]
[...] Le pouvoir politique doit se rapprocher de la justice. Même si la justice est parfois imparfaite, il est important de la consolider car c'est une idée qui doit diriger le pouvoir politique. Ce qui suppose que l'on puisse discuter de ce que doit être la justice, d'où la liberté de se rassembler et la création de lieux de débats : l'assemblée nationale et le sénat. Critique des sociétés fermées (Karl Popper) : dans une société fermée, il n'y a pas d'échanges, de débats. [...]
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