La politique est l'art d'organiser la vie de la cité. Elle s'adresse donc à tous puisque tous vivent dans la cité. La morale est quant à elle généralement individuelle car c'est l'ensemble des règles qui s'imposent à l'individu pour gérer sa vie et permettre la survie de la société. Il peut néanmoins y avoir une morale officielle. La morale et la politique suivent le même but : permettre la vie en société. Mais la politique est l'art d'imposer aux autres de se comporter d'une certaine manière alors que la morale ne cherche pas à s'imposer aux autres. La politique est donc ainsi souvent subordonnée à la morale (...)
[...] Ainsi on peut considérer enter la politique et la morale, un rapport intime qui expose une idée profonde. Par ailleurs, la loi ne s'intéresse qu'aux actions et non pas aux intentions. Ainsi on distingue la morale personnelle, propre au sujet et la morale sociale. Cela nous permet de nous interroger sur ce qui permet d'obtenir l'obéissance à la loi. Parfois l'obéissance est vue péjorativement, parce qu'elle implique l'absence d'initiative, la docilité et une forme de servitude. Mais l'obéissance est tout de même une valeur, elle est indispensable dans n'importe quel groupe. [...]
[...] Ainsi on trouve que la politique a un rapport ciblé avec la morale car elle expose une idée précise pour faire appliquer les lois. Mais il ne s'agit donc pas seulement d'obéir, mais de respecter la loi. Obéir est seulement un acte alors que respecter la loi n'est pas seulement lui obéir mais en éprouver le sentiment de sa valeur. Il ne s'agit pas cependant de considérer que la politique est indépendant de la morale, qu'elle n'a pas à s'embarrasser de principes, ou que cette fin qu'est la conquête du pouvoir justice. [...]
[...] C'est le rapport de force. Il consiste à être fait obligatoirement malgré les conséquences lourdes. Par ailleurs, les lois varient. Les lois sont relatives et diverses. Elles changent selon les époques et les lieux. Une législation ne se définit que par rapport à un groupe social déterminé, elle n'a de valeur qu'au sein de ce groupe. Le droit est donc relatif à telle ou telle société. La distinction entre ce qui est permis et défendu est variable. Mais on doit s'interdire de condamner les lois des autres pays car elles appartiennent à leurs traditions. [...]
[...] Certains diront que ces droits ayant été énoncés dans une certaine partie du monde, et à une époque déterminée, ne valent en fait que pour ce lieu à cette époque. Ainsi la politique entretient un rapport conflictuel avec la morale car il génère une mésentente. On ne peut pas critiquer la loi au nom d'une norme qui la dépasse, car la loi est sa propre norme. Pourtant, nous éprouverons un sentiment de justice ou d'injustice qui est un fait d'expérience. [...]
[...] Il est vrai que la politique est nourrie par un idéal car la société idéale est basée sur la morale de chacun. Mais la moralité exige plus que la simple conformité au devoir. Elle exige en plus que l'action soit effectuée de façon désintéressée, par devoir. La moralité, c'est faire le bien pour le bien, et non pour en tirer un bénéfice. En effet, une action n'est morale que si elle est l'effet d'une volonté bonne, c'est-à-dire si elle a été inspirée par la seule volonté de faire le bien, et non par considération de l'intérêt personnel. [...]
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