Politique et morale selon André Malraux

Résumé du document

En bref, une politique n'a de sens que si elle s'inspire d'une morale comme l'écrit Malraux et cette morale est bien précise, c'est celle dont les lois et l'autorité érigée par le peuple, garantit l'indépendance, la liberté et la cohésion dans la sérénité, gage d'une aisance pécuniaire (...)

Extraits

[...] Quelle est-elle ? C'est l'amélioration de la vie en société par une politique de libertés consensuelles, émanant du peuple et pour le peuple même quand elle est diligentée par une autorité commise à cette fin. En laissant parler la problématique, il y a donc trois concepts qui devraient se partager la discussion : - La politique est manifestation d'un pouvoir qui améliore la vie en commun. - Le peuple, concerné par cette politique, lui donne son aval si elle exauce ses vœux secrets. [...]

[...] En bref, une politique n'a de sens que si elle s'inspire d'une morale comme l'écrit Malraux et cette morale est bien précise, c'est celle dont les lois et l'autorité érigée par le peuple, garantit l'indépendance, la liberté et la cohésion dans la sérénité, gage d'une aisance pécuniaire. L'indépendance, il est évident est le premier bonheur qu'une autorité politique se doit d'obtenir pour ceux dont elle régit l'avenir ; elle est la pierre angulaire de l'édifice ; comment imaginer le reste sans avoir le libre choix de ses options tant dans le domaine de la pensée que dans celui de l'entreprise. [...]

[...] L'homme a besoin de vivre en communauté et en corollaire, il a besoin que soit organisée sa vie commune ; l'autorité que s'attribue un gouvernement émane donc de cette nécessité initiale, il est indispensable qu'il la mette au service de son prédéterminant sous peine de disqualification. Celui qui commande est le serviteur et dans le protocole de respect qui lui est rendu, réside toute la dignité de sa tache. La force qui soutient cet Etat, est un recours dans le cas d'un danger imminent ou quand la guerre devient une obligation. [...]

[...] Le patriotisme alors, n'est pas que la défense d'un patrimoine matériel, mais plus encore, il est la sauvegarde de cette morale, car sinon comment admettre qu'au combat, le pauvre puisse mourir au même titre que le riche. [...]

[...] Cette vie en société nous impose la sociabilité, une contrainte qui se doit d'être régulée ; elle n'est jamais spontanée ; une autorité suffisamment forte doit l'organiser. Cette force nécessaire n'a pas toujours eu cette vocation altruiste ; il est même arrivé que sa seule justification soit la mainmise sur les richesses produites ; le pouvoir féodal au Moyen- Age s'est imposé par la puissance des armes ; l'autorité de Rome ayant disparu, des envahisseurs pillards se substituaient à la Pax Romana. Les pillards d'hier sont devenus les seigneurs des temps féodaux. [...]