Confrontés à l'expansionnisme "communiste", les Etats d'Europe de l'Ouest ont confié, dès la fin du second conflit mondial, leur sécurité à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan). L'effondrement du système soviétique, bien loin de faire disparaître toute menace sur le continent, permet le retour de la guerre, même si la terminologie pudiquement employée est celle de crise. Ce changement géopolitique majeur donne naissance à deux démarches distinctes. Le traité de Maastricht, signé le 7 février 1992 et entré en vigueur le 1 novembre 1993, prévoit dans son titre V l'existence d'une "politique étrangère de sécurité commune (Pesc) qui en couvre tous les domaines et qui pourrait, à terme, mener à une défense commune". Il confère, en outre, une place prépondérante à l'Union de l'Europe occidentale (UEO) qui "fait partie intégrante du développement de l'Union en donnant à l'Union l'accès à une capacité opérationnelle". De leur côté, les membres de l'Otan parviennent à un accord, le 3 juin 1996 à Berlin, qui constitue le véritable point de départ de l'émergence d'une Identité européenne de sécurité et de défense (IESD). Initiative développée au sein de l'Alliance, son objectif est d'en renforcer le pilier européen et par conséquence l'Alliance (...)
[...] Ainsi l'émancipation d'une défense européenne commune reste assujettie à des freins externes et internes, cependant les mesures entreprises ont débouché sur des avancées notoires. II. Bilan La mise en place progressive de structures de commandement et le développement de la panoplie d'outils déjà existants à la disposition de l'Union Européenne, confortées à la volonté d'européaniser l'industrie de défense, témoignent des réalisations manifestes de la politique de défense commune Les outils institutionnels de la PESD : états-majors, forces, moyens Le dispositif politico-militaire, envisagé par le conseil européen d'Helsinki et fixé par celui de Nice a mis en place Les outils institutionnels de la PESD. [...]
[...] Dans sa configuration définitive permanente, l' état-maj or comptera une centaine d'officiers répartis en 5 divisions, dont 7 officiers généraux. Les forces de capacité militaire : Ces forces, définies comme correspondent au format de l' > annoncé à Helsinki avec une échéance fixée à 2003. L'Union doit être en mesure de déployer jusqu'à hommes en 60 jours pendant au moins une année, avec les éléments aériens et navals correspondants. A cette force, doivent être associées les capacités stratégiques nécessaires, notamment en transport aérien. [...]
[...] Basé à High Wycombe, le GAE s'est élargi en 1998 à l'Italie, puis en 1999 à la Belgique, à l'Allemagne, aux Pays-bas et à l'Espagne. Ces sept armées de l'air représentent, d'après le chef d'état-major du GAE, La logistique, les opérations aériennes, les communications ou la protection des bases aériennes constituent ses priorités d'étude. Ces différents outils, bien qu'utilisables également sous l'égide de l'OTAN, de l'OSCE ou d'autres organisations internationales, constituent des points d'appui et des atouts non négligeables dans le processus de construction de l'outil militaire européen. [...]
[...] Le sommet de Saint-Malo mentionnait simplement en 1998 Le sommet de Cologne de juin 1999, en revanche, renforçait la PESC en mentionnant une > (PECSD), les structures nécessaires à cette PECSD, et en nommant un > donnant une > à une entité européenne de PECSD. Les sommets d'Helsinki, de Feira et de Nice ont confirmé ce renforcement. On constate donc une progression, même limitée, vers une dimension plus communautaire de la défense européenne. Selon J-M Boucheron, député et rapporteur spécial du budget de la défense ils se feraient peur et n'iraient pas plus loin. [...]
[...] Ainsi, le lancement du programme de transporteur militaire lourd A400M, symbole fort de cette coopération européenne, rompra le long monopole de Boeing dans ce domaine. D'autre part, le projet de création d'une société commune dans le domaine de la défense aérienne par l'européen Thalès et l'américain Raytheon constitue une première en matière de coopération équilibrée transatlantique en matière d'industrie de défense. Ce précédent pose d'ailleurs le problème d'un possible décalage entre les objectifs politiques étatiques et les logiques industrielles et économiques. [...]
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