La politique dirige, prend des décisions, organise le pouvoir grâce à l'institution qu'elle établit. Le pouvoir grâce à l'institution mis en place dépend de l'époque, du contexte, de la culture, du pays dans lequel elle se trouve.
Cette institution peut être totalitaire et s'occuper de tout aussi bien des questions d'intérêt particulier, c'est-à-dire l'intérêt de chacun, mais elle s'occupe également des questions d'intérêt général, c'est-à-dire l'intérêt de tous, dans l'universalité, mais ne s'occupe pas de l'intérêt de chacun.
Cette institution peut aussi être libérale et faire la distinction entre les questions d'ordre privé, l'intérêt particulier et les questions d'intérêt général. La politique doit prendre des décisions qui concernent l'intérêt de tous et non l'intérêt de chacun pour être juste et ne pas créer d'inégalités (...)
[...] La politique est donc bien une affaire de langage. 2eme partie : Platon vient à se dire que la rhétorique est une forme de sous-puissance car le rhéteur a une chance seulement si le peuple est dans l'hétéronomie, c'est-à-dire qu'il ne pense que dans son intérêt particulier et n'est pas capable de s'élever jusqu' l'intérêt générale, il ne se sert pas de sa raison. Platon donne l'exemple d'un médecin et d'un cuisinier qui présentent un menu au choix dans une cantine scolaire. [...]
[...] C'est d'ailleurs ce que Gorgias a démontré dans l'un de ses textes où il fait l'opposition entre un médecin, qui est la parole compétente, et lui-même, le rhéteur. Un malade a la gangrène et doit se faire empoter ou il mourra. Le médecin tente de le convaincre, avec des arguments logiques, cherche à faire naitre chez le patient de la compréhension, pour que le patient donne son adhésion en ayant compris pourquoi, quel est son intérêt. Mais le patient refuse, n'entend pas raison. [...]
[...] Le rhéteur n'agit et ne parle que dans l'intérêt de chacun et non dans intérêt de tous, de ce qui serait bon pour tout le peuple. Il arrive à se faire passer pour la réponse aux problèmes du peuple, alors le peuple, ignorant, vote pour lui. Gorgias prend acte de la politique telle qu'elle est, en fait et non telle qu'elle devrait être en droit. Donc il ne contrarie pas le peuple, ne dit pas ce qui leur pose problème, fait comme si tout allait bien. [...]
[...] Il propose alors de supprimer le vote et de laisser le pouvoir à la compétence pour ne plus laisser place aux inégalités. Conclusion : La politique est donc une affaire de langage car c'est ce langage qui régit la façon dont le peuple agit et va voter. Selon que l'on s'adresse au peuple avec la raison ou dans son intérêt, celui-ci va y être réceptif ou va continuer à être dans l'hétéronomie. La parole doit être rhétorique pour être élue, mais ce n'est pas ce qui est bon pour le peuple. [...]
[...] La politique est alors menée avec des institutions différentes et avec des techniques de langages différentes. Mais l'organisation du pouvoir, la prise de décision par une institution dépend-t-elle de la manière avec laquelle s'adresse à nous l'homme politique ? Dépend-elle du fait qu'il nous traite en adulte ou bien en enfant ? Cette prise de décision dépend elle vraiment de la compétence de l'homme politique ? Pour y répondre nous verrons, Tout d'abord qu'il y a différents procédés et enjeux dans l'utilisation de la parole rhétorique. [...]
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