L'expression « le poids des institutions » apparaît comme étant d'une ambiguïté fondamentale, en raison de la double signification du mot « poids » : une contrainte extrême, difficile à supporter, mais aussi une nécessité pour équilibrer la balance de l'humanité et lui donner une certaine stabilité. Pour la Doxa, les institutions synonymes d'Etat, de pouvoir, limitent la liberté. Elles lui apparaissent néanmoins comme étant nécessaires pour empêcher que l'exercice de la liberté des uns ne porte atteinte à celle des autres (...)
[...] Il est possible de changer certaines lois écrites, mais les règles de la civilité n'évoluent que très lentement. L'homme subit alors ces contraintes, mais peut être dit autonome, les ayant assimilé, intériorisé et ayant reconnu par et en elles les conditions indispensables à son épanouissement. Mais dans ce cas, l'homme ne serait pas libre puisque gouverné par des apports extérieurs, en l'occurrence, des institutions. Les sciences sociales classiques ou modernes, utilisent pour tenter d'éclaircir ce problème, deux types de modèles de l'homme social. [...]
[...] En effet, l'instabilité des hommes, la diversité et la multiplicité des situations concrètes exigent une sagesse qui fait bien de la loi son instrument, mais qui lui est supérieur. L'homme n'est pas Dieu, il ne peut se rendre semblable à lui, que l'imiter par voie législative dans de bonnes ou de mauvaises imitations. Afin d'enlever tout caractère contraignant aux institutions, les règles doivent être légitimes, et le seul critère de la légitimité, c'est la conformité à la nature même des choses. Ce qui signifie qu'il y a un ordre naturel et qu'il appartient à l'ordre social d'en respecter les linéaments. [...]
[...] Cette notion de droits de l'homme s'est d'ailleurs concrétisée dans l'institution juridique à la fin du XVIIIème siècle qui permet d'aborder le problème des institutions positivement. De nouvelles lois qui ont pour fonction de définir les attributions des autorités publiques. On passe ainsi de la formule : la liberté c'est faire ce que les lois permettent, à la formule : la liberté c'est faire ce que les lois n'interdisent pas. Les lois sont alors des limitations nécessaires, mais seulement strictement nécessaires au bon ordre public. Nous avons observé que l'Etat et le droit étaient des phénomènes fondamentalement ambigus. [...]
[...] Il arrive même qu'elle s'institutionnalise et qu'elle devienne permanente. Nous comprenons alors dans ce cas précis l'immense contrainte que peut exercer l'institution sur l'homme. Montesquieu dans l'Esprit des lois affirme qu'aussi longtemps que le citoyen respecte la loi il ne doit pas être importuné par l'Etat. Le pouvoir d'Etat est pour sa part tenu de respecter lui aussi les limites qui déterminent ses pouvoirs. Mais Montesquieu ne s'interroge pas sur le problème de la souveraineté, c'est-à-dire sur le problème de la source du pouvoir. [...]
[...] Que faut-il entendre par l'expression : Le poids des institutions ? L'expression le poids des institutions apparaît comme étant d'une ambigüité fondamentale, en raison de la double signification du mot poids : une contrainte extrême, difficile à supporter, mais aussi une nécessité pour équilibrer la balance de l'humanité et lui donner une certaine stabilité. Pour la Doxa, les institutions synonymes d'Etat, de pouvoir, limitent la liberté. Elles lui apparaissent néanmoins comme étant nécessaires pour empêcher que l'exercice de la liberté des uns ne porte atteinte à celle des autres. [...]
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