Le sujet que nous allons étudier s'intitule : « la poésie est un événement du langage et un art de la signification ». Le mot « événement » vient du latin evenire qui signifie « advenir ». Un événement, c'est donc ce qui arrive à un moment donné. Mais dans la langue française, un autre sens existe, celui d'un fait important. Ici les deux termes sont intéressants.
[...] Mais le vers est avant tout une phrase et comme toutes phrases, elle a un objet qui fait d'elle un art de la signification : la figure de style. La figure de style sert a signifié une chose en plus des mots qui sont utilisés. Par exemple la métaphore utilise des mots, qui forment une phrase cohérente, mais qui renvoit à une signification différente. Dans Moesta et Errabunda de Baudelaire issu du recueil Les Fleurs du Mal, on trouve : L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs. [...]
[...] Le lecteur a cette force d'appropriation d'une œuvre pour lui. En effet, bien que le poème appartient à son auteur, le lecteur en fait ce qu'il veut par la suite. Le poème a un art de la signification souvent supérieur à celui que le poète lui prévoyait. Et encore une fois cela est dû à la valeur connotative du mot en priorité mais pas uniquement. En effet le lecteur n'est pas naïf, il n'est pas dupe. Le poète ne peut pas mentir à son lecteur sans qu'il s'en aperçoive. [...]
[...] Ce n'est pas pour rien qu'il y a des récitations à l'école. Pour conclure, la poésie est un événement du langage qui correspond notamment à une émotion poétique retranscrit à l'écrit mais, le poème est éternel ce qui va dans la contradiction. Comment composer avec le langage et s'occupant de la signification ? Le poète doit utiliser le langage commun mais, grâce aux figures de style, à la composition musicale et aux associations d'idée et surtout à l'imaginaire de son lecteur, il y a un fort pouvoir de signification. [...]
[...] Ce propos est renforcé par le fait que dans une autre langue comme l'anglais l'animal coq renvoi à un autre signifiant. Cependant, Benveniste émet une opposition. Pour lui, ce rapport est nécessaire, en effet lorsqu'on lit ou qu'on entend le mot coq on ne peut que penser à l'animal et ce même si le mot est en langue étrangère. Ce lien est immuable et impossible à supprimer. On nous donne la métaphore de la feuille de papier, qui permet de mieux exprimer le propos. [...]
[...] L'écriture du poème part donc d'une émotion dite poétique. Prenons l'exemple d'Agrippa d'Aubigné, dans Les Tragiques il écrit : je veux peindre la France une mère affligée, Qui est entre ses bras de deux enfants chargés.» Ici, il est clair que le poète n'a pas voulu décrire la France dans un cadre de fiction. Déjà il dit peindre ce qui nous écarte de ceci et qui en plus fait un très bon exemple. En effet, Agrippa d'Aubigné écrit ce poème à cause de cette émotion d'injustice contre les protestants au XVIIème siècle. [...]
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