Pluralité des langues, pensée unique, systèmes linguistiques, philosophie, Premier contact, communication humaine, Benveniste, catégories mentales d'Aristote, correspondance d'idées, pensée universelle, Noam Chomsky, perception humaine, déterminisme linguistique, représentation du monde
L'homme peut s'interroger sur le rapport entre langue et pensée. Les langues diffèrent dans leurs implications métaphysiques. Les langues sont multiples : ce sont des manifestations différentes du langage sous forme de systèmes linguistiques différents. En effet, on parle de système pour une langue dans la mesure où chaque langue dispose d'une organisation structurée et indépendante, autonome, composée de signes. Les signifiants s'articulent entre eux et construisent des discours, les signifiés. Nous observons de fait de nombreuses langues (on en dénombre actuellement plusieurs milliers). Ces langues sont autant de systèmes d'expression linguistique différents. Quant à elle, la pensée demeure une notion à la frontière des domaines.
Autant la langue peut être définie selon la rigueur de la discipline linguistique, autant la pensée demeure un objet problématique aux yeux des psychologues comme des philosophes. Approchons donc la pensée comme étant l'activité cognitive individuelle de réflexion et de connaissance du monde. La rencontre entre les "heptapodes" et les humains dans le film "Premier contact" permet à la linguiste Louisa Blanks de confronter deux approches du temps différentes. Ainsi l'action des "heptapodes" est solidaire de l'anticipation du futur quand les humains ne sont capables que de penser l'action dans le temps présent. Mais peut-on penser de la même façon dans des langues différentes ?
[...] Mais la possibilité de la pensée est liée à la faculté de langage, car la langue est une structure informée de signification, et penser, c'est manier les signes de la langue ». La pluralité des langues ne va pas à l'encontre d'une pensée universelle : les hommes ont en commun une structure cognitive qui permet d'observer des invariants linguistiques. Le langage serait donc l'élément structurant universel de la pensée humaine. Cependant, force est de constater que les langues impliquent des conceptions du monde, des métaphysiques variées. [...]
[...] La langue est un fait social pour Saussure : elle est indépendante de la volonté individuelle, elle est imposée par le monde extérieur, mais elle émane de l'individu. Je parle français parce que je suis dans une communauté, dans une société francophone. La langue repose donc sur la communauté linguistique : c'est un fait social. Ainsi langue et langage sont différents dans la mesure où la langue est un phénomène social. Il y a interaction entre les individus, la communauté linguistique et la langue. À l'inverse du langage qui est universel, la langue définit des groupes linguistiques et sociaux. [...]
[...] Ces structures communes apparaissent comme la condition d'une pensée universelle. Le linguiste Noam Chomsky montre qu'il existe une grammaire universelle en chaque homme et donc en chaque langue. La spécificité de notre espèce serait ce que Chomsky baptise dans son ouvrage Le langage et la pensée les « universels linguistiques ». Ces « universels linguistiques » seraient en chaque individu et seraient en œuvre lors de l'acquisition du langage. La démonstration de Chomsky repose sur l'observation de l'apprentissage linguistique des enfants. Il constate que ces derniers peuvent se familiariser avec des langues à la grammaire élaborée en peu de temps et avec un contact à cette langue limité. [...]
[...] Les langues sont multiples : ce sont des manifestations différentes du langage sous forme de systèmes linguistiques différents. En effet, on parle de système pour une langue dans la mesure où chaque langue dispose d'une organisation structurée et indépendante, autonome, composée de signes. Les signifiants s'articulent entre eux et construisent des discours, les signifiés. Nous observons de fait de nombreuses langues (on en dénombre actuellement plusieurs milliers). Ces langues sont autant de systèmes d'expression linguistique différents. Quant à elle, la pensée demeure une notion à la frontière des domaines. [...]
[...] La pluralité des langues empêche-t-elle la formation d'une pensée unique ? I. Des langues, une pensée = universalité des pensées, A. La possibilité de comprendre des œuvres internationales/traduites B. Platon et les idées, les hommes ont les mêmes problèmes et la pensée idéale est universelle C. La grammaire universelle de Chomsky : des langues qui ont des points communs problème de la traduction de camus ; montrer que les universaux phonologique, morphologique, syntaxiques existent. Mais les conceptions du monde de chaque langue restent incommensurables II. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture