Culture; unité; homme; obstacle.
S'il apparaît désormais comme une évidence que la grande diversité des cultures n'entrave en rien l'unité du genre humain mais plutôt qu'elle l'enrichi et le développe au plus haut point, il reste tout de même à savoir comment développer au mieux la cohésion du genre humain et réduire à néant tous nos penchants égocentriques et ethnocentriques. Pour cela, il semble nécessaire d'effectuer un effort sur soi. En effet, toute personne faisant parti d'un groupe social se doit de faire fit de ses préjugés, il doit les mettre de côtés et faire table rase de toutes les idées préconçues qu'il tient pour acquises. Mieux encore il doit s'abstenir de tout jugement hâtif et personnel portant sur une autre culture. Il ne faut pas se laisser diriger par ses émotions et ses désirs sans quoi notre jugement s'en retrouvera altéré. Le but étant de réussir à acquérir une certaine neutralité, objectivité qui n'entraverait en rien le processus d'unité entre les multiples civilisations. En se sens Baruch Spinoza, nous lègue une intéressante maxime que l'on peut également appliquer dans le contexte de l'unité de l'espèce humaine : « Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais essayer de comprendre ». Il nous indique ainsi qu'une certaine mise en retrait ou à l'écart de notre ego et de nos passions est nécessaire pour pouvoir comprendre ce qui nous entoure et en l'occurrence les divergences présentes dans les nombreuses cultures. Ce processus de compréhension entre les différentes cultures apporte alors la cohésion du genre humain car il permet une ouverture d'esprit, indispensable à l'acceptation et à la reconnaissance des innombrables civilisations. Prenons l'histoire à témoin pour étayer nos dires. Lors de l'exploration des Amériques, les Conquistadores tels que Hernan Cortés, Francisco Pizarro ou encore Diego de Almagro n'ont eu aucune volonté de compréhension ou d'acceptation envers les civilisations locales (Mayas, Azthèques, Incas). Au contraire, ils ont fait preuve d'ethnocentrisme et d'égoïsme qui a servi à justifier leurs actes barbares tel que le massacre de la population de Cholula ; où Hernan Cortès et son armée ont causé la mort de 5000 à 6000 civils désarmés. Une telle barbarie est donc la preuve de l'ultime carnage que peut engendrer les préjugés et les idées préconçues que l'on se fait sur les cultures inconnues. On est alors bien loin d'un effort de compréhension et de partage, destiné à maintenir et à enrichir l'unité de l'humanité à travers la variété des diverses cultures.
[...] C'est se que développe Claude Lévi-Strauss dans L'origine des manières de tables : Un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l'homme, le respect des autres êtres avant l'amour-propre. Pour atteindre son plein achèvement l'homme, dans la culture, doit faire passer les autres avant de penser à lui-même. Mais il reste toujours une certaine ambiguïté : les cultures différentes ont toutes été créées par l'homme. N'est-ce pas là un grand argument de l'unité du genre humain ? Car la nature ayant créé l'homme et l'homme ayant créé les cultures, toutes les cultures ont donc la même provenance. [...]
[...] Par conséquent cette civilité va donné à l'homme une certaine façon de juger les autres cultures mais se jugement sera jugé en fonction de sa culture et ainsi causé un obstacle à la cohésion du genre humain. En effet, chaque homme juge chaque culture en fonction de la sienne. Il est ethnocentrique de considérer que sa culture est supérieure à une autre sachant que toute culture a tendance à dévaloriser et inférioriser tout ce qui ne lui appartient pas. C'est ce que va soulever Lévi-Strauss dans Race et Histoire Selon lui, le premier mouvement propre à chaque culture mise en contacte avec une autre est de rejeter hors de la culture c'est-à-dire hors de l'humanité, les individus étrangers à sa propre culture. [...]
[...] La vie sociale va changer sa nature et cela introduit des inégalités parmi les hommes et ainsi nuire à l'unité du genre humain. L'exemple de Staline à la mort de Lénine le prouve. Après la mort de Lénine, Staline exerce déjà une autorité considérable alors Lénine redoute le clivage entre Staline et Trotski, qui pourrait mettre à mal le Parti. Après la mort de Lénine, Staline empêchera la publication du testament de Lénine dans le post-scriptum celui-ci affirmait son hostilité à l'égard de Staline et préfèrerait un autre dirigeant qui était à cette époque, Trotski. [...]
[...] N'est-ce pas là un grand argument de l'unité du genre humain ? Car la nature ayant créé l'homme et l'homme ayant créé les cultures, toutes les cultures ont donc la même provenance. Or, cela veut donc dire que, même si elles sont différentes visuellement, en approfondissant un peu, on peut dire qu'elles sont tout de même liées, même si ces liens sont étroits. Néanmoins, même si la pluralité des cultures n'entrave pas l'unité du genre humain mais qu'au contraire elle est ce qui caractérise par excellence l'espèce humaine en rendant compte de sa spécificité, encore faut-il que certaines conditions soient remplies pour que la pluralité des cultures exprime au mieux la particularité du genre humain. [...]
[...] La pluralité des cultures est-elle un obstacle à l'unité du genre humain ? Notre monde est peuplé de nombreuses cultures toutes aussi variées et disparates les unes que les autres, qu'elles soient primitives, tribales ou développées ; elles ont toutes des spécificités internes et externes qui sont comprises et intégrées de manière différentes dans chaque société. Néanmoins, une telle variabilité, une telle différence entre les cultures semble parfois si grande que l'on peut douter qu'une harmonie, une union commune entre les hommes puisse naître et perdurer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture