Au livre X, Platon prend l'exemple du lit afin d'illustrer la théorie des Idées, selon laquelle l'Idée est une unité qui génère la réalité en synthétisant le divers dans l'un. Il faut ainsi postuler qu'elles existent en soi et sont immuables.
- Le premier lit est conçu par "Dieu", il lui confère sa logique constructive propre et sa solidité. Le démiurge, ce dieu ouvrier, s'est inspiré d'un modèle, soit une juste combinaison entre le dossier, l'assise et les pieds. Il faut noter l'unicité de l'objet : le démiurge n'a pu qu'en agencer un seul car s'il en avait produit plusieurs, il aurait reconnu implicitement les manques du premier, alors qu'il a obéit à la nécessité naturelle, conforme d'ailleurs à son emploi (...)
[...] L'imitation de la réalité n'est pas celle que reproche Platon, elle est subtile et issue d'une véritable création. L'artiste est ainsi amené à déformer ce qu'il présente, plus parlante que le respect de la forme. Ainsi le dos nu que peint Ingres dans la Grande Odalisque comporte trois vertèbres de trop afin d'exprimer la sensualité érotique de la scène. L'allégorie de la caverne expliquée : Au Livre VII, en 515b, les hommes de la caverne, non seulement incapables de saisir la véritable signification de ce qu'ils voient mais ils l'attribuent aux ombres, aux apparences. [...]
[...] Il y a une seconde mémoire, celle de la réminiscence. Le fleuve d'oubli est à la foi une chance et un danger. Si l'on boit trop on se perd soi-même mais si l'on ne boit pas assez on ne peut se tourner vers l'avenir. Réinterprétation des mythes par Platon : Le platonisme est considéré comme la fin du discours mythologique, plus généralement l'enfermement de la philosophie dans le champ du logos : on a vu l'expulsion des poètes de la cité, tandis que son école ne transmettait pas les mythes homériques bien qu'ils étaient constitutifs de l'éducation grecque. [...]
[...] Il est alors possible que celui qui a contemplé la vérité descend dans la caverne soit tué. En ce sens, cette image fictive répond à la question : pourquoi les philosophes ne gouvernent pas les cités ? Il faudrait que les principes de la cité soient des principes vrais, or les gouvernés ne veulent pas être dans la vérité, ils mettraient à mort les philosophes ; ils veulent rester et être bercé par leurs illusions. Fondamentalement, les hommes n'aspirent pas à la vérité. [...]
[...] En revanche l'art imitatif i.e. la peinture et la poésie produite par des hommes nous éloignent du réel. Le critère discriminant est donc plus le charme que ces armes possèdent sur les hommes que l'imitation de la réalité sensible. Il s'agit d'une confusion certaine sur le sens de l'imitation de l'art. En effet, et c'est ce qu'Hegel s'attache à montrer dans l'introduction de l'Esthétique : L'art n'a pas les moyens d'imiter le réel, car il est limité par ses moyens d'expressions. [...]
[...] Il justifie en même temps sa théorie de la réminiscence. En effet si les âmes ont besoin de se ressouvenir c'est qu'elles ont perdu la mémoire et c'est précisément se moment que Platon décrit. L'homme vit de mémoire et c'est ça qui fait sa recherche intérieure mais en même temps il y a toujours deux pôles car l'oubli est nécessaire sinon on deviendrait fou. Il faut oublier certaines choses pour se tourner vers l'avenir. On se souvient de choses déplaisantes qui nous bloquent. [...]
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