Le texte que nous allons étudier est le début du prologue de l'Hippias majeur de Platon, philosophe grec né entre - 427 et - 428 et mort en 347/348 avant Jésus christ à l'âge de 80 ans.
Il est issu d'une famille de la plus haute aristocratie d'Athènes et fut un disciple de Socrate dont il a transmis la philosophie à travers ses écrits étant donné que ce dernier n'a laissé aucune oeuvre écrite.
A la mort de son maître, condamné à mort pour impiété, Platon est très déçu par la démocratie et décide de s'exiler. Il voyagea pendant 12 ans avant de retourner à Athènes où fonda l'Académie, école ou étaient enseignées la philosophie, les sciences, en particulier les mathématiques (...)
[...] En effet Platon à travers ce personnage stigmatise les sophistes avec qui il a eu une longue confrontation. En fait selon Platon le sophiste s'oppose totalement au philosophe qui est à la recherche de la connaissance et qui reconnaît le caractère lacunaire de son enseignement, de tout ce qu'il sait. Le philosophe ne possède pas le savoir, Platon stigmatise donc la rhétorique des grands discours des sophistes, leur prétention à la connaissance. Je voudrais citer Jaspers qui définit très bien cette opposition dans Introduction à la philosophie : Le mot grec philosophe (philosophos) est formé par opposition à sophos. [...]
[...] Celle de socrate est très brève et ne comporte qu'une seule phrase, alors que celle d'hippias est remarquable par sa longueur et par le ton du locuteur : les phrases sont longues et les formules contournées. Cette manière de parler est celle des orateurs et met en relief le fait qu'hippias soit imbu de lui-même, trait de personnalité qui apparait à travers le contenu de sa réponse. En effet, Hippias explique à Socrate que son absence est du à son activité d'ambassadeur dans sa cité. [...]
[...] L'œuvre de Platon se constitue essentiellement de dialogues dans lesquels il aborde les questions fondamentales. L'Hippias majeur en est un et aurait été écrit probablement quelque temps avant le premier voyage en Sicile de Platon, entre 390 et 387 avant jésus christ et se présente sous la forme d'un récit direct au cours duquel Socrate et Hippias, un jeune intellectuel arrogant, recherchent la nature du beau. En ce qui concerne les circonstances du dialogue nous avons très peu d'informations, nous savons seulement que Hippias est de passage à Athènes. [...]
[...] D'autre part, relativement à l'activité publique Socrate reprend le rôle d'ambassadeur d'Hippias : Le raprochement de ces deux acitivités a l'aspect d'un compliment, Socrate semble féliciter Hippias pour sa polyvalence; mais en vérité il s'agit encore là d'une ironie de la part de Platon. En effet selon ce dernier il n'y a rien de pire que la confusion de l'intérêt privé et de l'intérêt publique qui est source de corruption pervertissant la fonction politique. Pour insister davantage, Socrate va questionner Hippias sur la raison de l'abstention d'illustres anciens à mener de front ces deux types d'activité. Il cite 4 noms : Pittacos de Mytilène, homme d'état grec l'un des sept sages de l'antiquité admiré pour sa prudence, son honnêteté et ses compétences politiques. [...]
[...] Les questions, en philosophie, sont plus essentielles que les réponses, et chaque réponse devient une nouvelle question. D'autre part, c'est ici la manipulation par le langage des sophistes que Platon met en valeur. Dans la suite du dialogue il insistera sur l'aspect trop théorique de leurs réponses. Socrate reprend ensuite la parole et s'appuie sur l'explication de Hippias pour évoquer les activités publiques et privées de ce dernier. Pour ce qui est de l'acitivité privée Socrate fait référence à l'enseignement rémunéré que donne Hippias à ses élèves. [...]
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