Platon (-427 ; -347) est issu d'une grande famille d'Athènes. Il né peu après la mort de Périclès. Il a donc connu les deux périodes démocratiques à Athènes. Deux événements vont particulièrement le marquer. Tout d'abord, la défaite d'Athènes suivie de la mise en place d'un régime aristocratique en -404. Ensuite, après le rétablissement de la démocratie, la mise à mort de son maître, Socrate, en -399 qui va entraîner chez Platon une profonde déception à l'égard des institutions de sa cité (...)
[...] Platon considère le démos non comme le peuple pris dans son ensemble mais comme les pauvres, la populasse ceux qui ne possèdent rien. Parfois il utilise également le terme de pléthos pour désigner la masse, autrement dit pour opposer la quantité démocratique à la qualité aristocratique. III. Un rejet de la liberté démocratique. Après s'être interrogé sur comment s'établit un régime démocratique, il s'efforce de décrire les caractéristiques d'un tel régime. Dans une démocratie, les richesses sont alors partagées à part égale. C'est également le cas pour les charges publiques. [...]
[...] Donc apparaît encore un nouveau métier : les gouvernants. Pour Platon, ces gouvernants sont considérés comme une version supérieure des guerriers : non seulement ils doivent disposer d'aptitudes militaires mais ils doivent également exceller en philosophie (en amour désintéressé de la sagesse). La cité doit donc être gouvernée par des philosophes, ceux qui possèdent le savoir fondamental, c'est-à-dire l'idée du Bien. Leur savoir porte davantage sur les fins de la vie individuelle et de la vie commune (sur les objectifs de la cité) que sur les moyens nécessaires. [...]
[...] Celui-ci provoque des guerres puis nettoie la cité de sa richesse et de ses hommes de qualité. La cité est réduite alors en esclavage, le tyran lui-même étant esclave de ses passions. La tyrannie n'est même plus d'une politéia, puisqu'il n'y a plus de lois et de régulation du pouvoir. À chaque régime qu'il examine, Platon élabore une anthropologie, c'est-à-dire qu'il s'interroge sur le type d'individu qui peut s'épanouir dans chacun des régimes. Sa question est donc : quel genre d'hommes est l'homme démocratique ? [...]
[...] Il explique alors qu'il faut donner une part (mais la plus faible possible) à l'égalité numérique (donc au tirage au sort) dans la désignation des magistrats. Cette recherche d'équilibre, de nuance, de mariage des différentes procédures caractérise tout particulièrement la pensée d'Aristote et son rapport à la démocratie. [...]
[...] Par symétrie, la justice dans l'individu, c'est l'harmonie qui hiérarchie les trois parties de l'âme individuelle : la raison, le courage et l'appétit. II. La démocratie comme déviation. Il établit donc quel serait le régime idéal. Mais il montre également comment et pourquoi apparaissent les régimes existants. Pour lui, les régimes existants sont des déviations du régime idéal : ce sont des formes corrompues, dégradées. Et la corruption s'opère en cascade : la cité juste dégénère en timocratie puis en oligarchie puis en démocratie puis en tyrannie. [...]
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