Nous sommes hantés par le besoin de satisfaction de plaisir, soit que celle-ci est présente, alors remplie joyeusement, soit que celle-ci fasse défaut et là, manque cruel. Pour un auteur de l'Antiquité qui va condamner le plaisir, c'est à partir de cette manière affective que s'élaborent des sentiments, des passions. Il serait donc absurde de refuser le plaisir en nous/ par nous. Nous sommes sous l'influence du plaisir et c'est instinctivement que nous avons un appétit pour le plaisir. Par quel moyen faire advenir le plaisir ? Est-ce que n'importe quoi procure du plaisir ? Si nous recherchons la jouissance, comment la faire demeurer ? Est-ce que le plaisir éprouvé se donne dans une continuité sans faille ? Tous les agréables se valent-ils ? Est-il bon de jouir ? Quel type de satisfaction faire advenir en nous ?
[...] Donc si on veut être fidèle à la nature, il faut valoriser les principes qu'elle exprime jusqu'à la satisfaction. - 2ème argument : Le malheur est ce que sont, je crois, les faibles et le grand nombre auquel est due l'institution des lois (fait de créer une loi) Comme la nature est ce qui est Juste et Bon, il faut la réaliser. Les faibles ont créé la loi, car ils n'ont pas pu commettre l'injustice. Or Calliclès critique la société politique. [...]
[...] L'homme est un être mixte, entre corps et esprit, entre intelligence et sensibilité, le plaisir et la douleur sont donc des réalités qui s'imposent à l'homme. Platon est un antihédoniste (la fin de la vie de l'homme est le plaisir) mais laisse comme même une place au plaisir. Laquelle ? Platon reconnait que tous les hommes ne sont pas capables de vivre comme des Dieux et tous les hommes n'ont pas à vivre comme des pourceaux. Quelle place pour le plaisir dans dichotomie humaine ? C'est la pensée, l'âme, l'intellect qui va déterminer la place du plaisir pour en jouir proprement, de manière appropriée. [...]
[...] Le plaisir doit nous gouverner. Le plaisir est ce qui touche le plus prêt notre humaine nature, et c‘est pourquoi, dans l'éducation des jeunes gens, c'est par le plaisir ou la peine qu'on les gouverne (Les jeunes sont inachevés, il faut donc les éduquer pour qu'ils déploient leur possibilité, pour qu'ils deviennent des hommes achevés. Cette éducation doit être conduite par le plaisir et la peine. Ainsi, le plaisir est l'ingrédient indispensable pour lequel on développe notre être, on se construit soi-même). [...]
[...] D'où le lien entre plaisir et bonté. Ainsi, jamais l'homme qui connait ne pourra se satisfaire du plaisir vicieux. Avec Aristote, dans le livre X du chapitre 1 à on se demande s'il n'y a pas une thèse qui pense le plaisir indépendamment de toute connaissance et de tout critère ethnico-morale. En effet, pour Aristote, le plaisir est une force, une énergie et non pas une valeur morale, un principe quantitatif alors que le plaisir semble être qualitatif. Le plaisir est la force qui accompagne toute activité en la conduisant ou en la fortifiant vers son accomplissement Plaisir ou attrait comme énergie Plaisir et activité sont liés pour Aristote. [...]
[...] Ainsi, plaisir et désir sont liés. Or le désir est naturel, immédiat, qui se donne quasiment dans une dimension organique. Il faut donc faire confiance à la nature pour ne pas se créer des désirs impossibles à satisfaire. La plus grande erreur que les hommes commettent au sujet du plaisir du corps, c'est qu'ils les tiennent pour illimité (les plaisirs sensoriels sont limités, d'où leur bonté) Ce n'est pas le ventre qui est insatiable comme le dit la foule, mais l'opinion fausse au sujet de la réplétion illimitée du ventre L'opinion va troubler les choses naturelles. [...]
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