Mon plaisir, ma liberté, source de liberté, caractère accoutumant, satisfaction d'un besoin
Dans le Prophète, le poète Khalil Gibran affirmait : « Le plaisir est un chant de liberté, mais il n'est pas la liberté.
Il est l'épanouissement de vos désirs, mais il n'est pas leur fruit.
Il est une profondeur appelant une hauteur, mais il n'est ni le bas, ni le haut.
Il est l'encagé prenant son envol, mais il n'est pas environné d'espace.
Oui, en toute vérité, le plaisir est un chant de liberté. »
Mais en quoi un chant de liberté diffère-t-il de la liberté ? Si mon plaisir m'est propre, s'il m'appartient, n'est-il pas le foyer de ma liberté ? Autrement dit, mon plaisir est-il ma liberté ? Si je fais ce qui me plait, n'agirai-je sans contrainte ? Est-ce parce que je choisis la volupté que je suis libre ? Ou bien est-ce que c'est le plaisir qui me délivre ? Le plaisir n'use-t-il pas d'une ruse pour mieux nous asservir ? Dans quel but ? Y a-t-il une différence entre choisir un plaisir et le créer ?
[...] Ou bien est-ce que c'est le plaisir qui me délivre ? Le plaisir n'use-t-il pas d'une ruse pour mieux nous asservir ? Dans quel but ? Y a-t-il une différence entre choisir un plaisir et le créer ? D'abord, nous verrons que parce que je choisi mon plaisir, je suis libre. Ceci pouvant s'expliquer à la fois par la démarche que ma volonté accomplit (thèse existentialiste) mais aussi par le fait que le plaisir serait source de liberté. Mais son caractère accoutumant n'est-il pas le signe d'un asservissement ? [...]
[...] Cette possibilité de l'écart est ce qui au contraire va affaiblir notre liberté. Dans la Genèse, le serpent tend le fruit défendu à Eve en disant que si elle mange la pomme elle sera comme Dieu, elle aura sa puissance. Elle a l'impression qu'elle s'affirmera plus en s'écartant de Dieu et qu'elle deviendra elle même son propre Principe. Penser qu'en s'écartant de ce qui est le bien est une liberté est faux : on cultive l'impuissance. Le plaisir n'est donc pas en soi une capacité de liberté. [...]
[...] Mon plaisir dans le Beau est donc bien ma liberté. Par conséquent le plaisir prit à la création du Beau est sans doute le plaisir qui renforce le plus ma liberté. En conclusion, nous avons vu que choisir son plaisir, ou même tout simplement le plaisir en générale pouvait sembler accroitre notre liberté, cependant il ne s'agit que d'une illusion, une tromperie du vouloir vivre, et que le plaisir risquait plutôt de nous enfermer dans le tombeau qu'est le corps. [...]
[...] Il est l'encagé prenant son envol, mais il n'est pas environné d'espace. Oui, en toute vérité, le plaisir est un chant de liberté. Mais en quoi un chant de liberté diffère-t-il de la liberté ? Si mon plaisir m'est propre, s'il m'appartient, n'est-il pas le foyer de ma liberté ? Autrement dit, mon plaisir est-il ma liberté ? Si je fais ce qui me plait, n'agirai-je sans contrainte ? Est-ce parce que je choisis la volupté que je suis libre ? [...]
[...] Nous avons vu que mon plaisir, en tant que choix constituerait une liberté pour les existentialistes, et que le plaisir même en général sans cette notion de choix pourrait être amener à une liberté notamment dans la capacité d'écart ou dans la satisfaction d'un besoin. Mais le plaisir n'use t'il pas d'une illusion de liberté pour mieux nous asservir ? Les plaisirs liés au besoin ne sont-ils pas une ruse développé par la nature pour nous inciter à survivre ? Et si le plaisir est un doux esclavage qu'en est-il de mon plaisir, en étant mon asservissement ne serait-il pas ma liberté ? [...]
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