Dissertation de Philosophie tentant de répondre à la question : "Le plaisir est-il la fin du désir ?". Elle fait appel aux différentes doctrines philosophiques et notamment la doctrine épicurienne.
[...] Dans la première, l'astre est présent (on possède l'objet du désir). Durant la seconde, l'astre disparaît (on a détruit l'objet du désir). Enfin, c'est au cours de la troisième, que l'astre réapparaît. On peut ainsi qualifier le désir de cette manière, c'est-à-dire que la possession de l'objet du désir, entraîne sa destruction : exemple du chocolat ; on en désire, mais, pour le manger, on est obligé de le détruire. Ce qui provoque un manque et à la fois la volonté de le combler. [...]
[...] Son désir est alors condamné à l'insatisfaction radicale. Cette situation peut ainsi être qualifiée d'ambivalente ; c'est-à-dire que le désir veut et ne veut pas être satisfait, c'est-à-dire veut et ne veut pas engendrer de plaisir. Car si, comme les besoins, les désirs pouvaient être entièrement accomplis, l'Homme n'éprouverait plus aucune sensation de manque le poussant à avoir de nouveaux désirs. Intéressons-nous donc à la définition du désir selon Spinoza (1632-1677) : "Le désir est l'essence même de l'homme en tant qu'elle est conçue comme déterminée à faire quelque chose par une affection quelconque donnée en elle" (Éthique, IIIème partie, Définition des affections Définition in Œuvres de Spinoza, tome III, page 196, Garnier-Flamarrion.). [...]
[...] Le seul désir que l'on ne peut détruire, c'est donc le désir de désirer. En reprenant l'exemple du chocolat, ce qui me pousse à le détruire, et à créer un manque, c'est que je sais que ce même manque me poussera à désirer d'autres carrés de chocolat pour le combler : Le seul désir qui ne se détruit pas, c'est le désir de désirer du chocolat. Le désir est de ce fait un manque perpétuel : un cercle infini basé sur le manque et la recherche de satisfaction. [...]
[...] Cette légende fait donc ici parfaitement allusion à un désir éternel insatisfait, dont le retour au plaisir et à la jouissance serait la première motivation. A partir de là, nous pouvons donc nous poser plusieurs questions : Quelle est la compatibilité entre les deux expressions ? Le désir est-il obligatoirement lié à cette quête éternelle du plaisir ? Dans quelles mesures peut-on parler de finitude dans cette quête du plaisir et motivée par le désir ? Les mots Désir et Plaisir peuvent être compatibles dans le sens où quand un désir est satisfait, une nouvelle émotion apparaît, bien que très temporaire. [...]
[...] Rien d'étonnant dès lors que cette relation entre désir et plaisir vis-à-vis de la culture et de la société soit accompagnée de l'idée d'une finitude au-delà de toute culture et de toute société : autrement dit, on peut ainsi se demander si le plaisir est synonyme de l'accomplissement d'un désir qui se verrait satisfait, et si cela s'avère être le cas, pourquoi l'Homme se retrouve en constante recherche de nouveaux désirs. Mais si l'on comprend l'origine d'un tel questionnement, l'interrogation de son fondement et de sa légitimité n'en est pas pour autant résolue. Pour approfondir cette idée il faut tous d'abord poser les questions : Qu'est-ce que le désir, et comment se manifeste-t-il ? Qu'est- ce que le plaisir ? Sont-ils compatibles ? Puis, Le désir est-il un manque perpétuel ? où nous étudierons les concepts de Desiderium et de désir du désir. [...]
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