Vie de plaisir, de bonheur, satisfaction, moments de plaisir, expérience, jeunesse, insouciance, désirs, pulsions passions, Platon, nature, frustration, douleur, solitude, malheur, temps, raison, chance, fatalité, incomplétude, connaissance, contemplation
Aristote a écrit que « le bonheur ne va pas sans le plaisir ». Bien qu'il constitue un ingrédient indubitable du bonheur, le plaisir est souvent l'élément que l'on met le plus en avant et que l'on étudie en priorité pour considérer l'état d'une personne. Une vie de bonheur serait a priori une vie faite de plaisirs où la réalisation de l'individu passerait par cette quête sans fin. Mais, dans quelle mesure une vie de plaisir permet-elle une vie de bonheur ? Cette problématique interroge sur la connivence entre bonheur et plaisir, comme l'entend l'hédonisme qui mêle les deux notions. La dimension temporelle intervient alors pour arbitrer leurs rapports. Il convient de saisir le lien entre les deux tout en cernant les faiblesses de ce rapprochement pour notre vie.
[...] Dans ses aspects les plus sombres, elle peut même amener de la frustration et de la tristesse. Le plaisir c'est aussi la chance de ne pas avoir à souffrir même si cela nécessite de mettre certains désirs de côté puisqu'ils ne permettraient pas un élément durable de bonheur. Le bonheur serait ainsi un savant mélange de raison et de désir, entre plaisir et contrôle, entre aspirations à voir plus grand et le rapport à notre nature. Enfin, le bonheur détient aussi une part de chance, de mystère, de hasard qui peut récompenser un destin ou bien au contraire pénaliser. [...]
[...] Une vie heureuse peut rimer avec le plaisir d'une vie vertueuse, digne au sens de Kant apportant également son lot de plaisirs et de stabilité. Platon souligne dans le Banquet qu'une vie est heureuse à partir du moment où elle sert une élévation des désirs vers un niveau supérieur comme le montre l'échelle des beautés. C'est aussi désirer la joie puisqu'être heureux est le but profond de notre nature selon Spinoza. Il faut donc choisir et décider pour parvenir à cet état de félicité. En définitive, une vie de plaisir ne suffit pas pour avoir une vie de bonheur. [...]
[...] Une vie de plaisir est-elle une vie de bonheur ? Aristote a écrit que « le bonheur ne va pas sans le plaisir ». Bien qu'il constitue un ingrédient indubitable du bonheur, le plaisir est souvent l'élément que l'on met le plus en avant et que l'on étudie en priorité pour considérer l'état d'une personne. Une vie de bonheur serait a priori une vie faite de plaisirs où la réalisation de l'individu passerait par cette quête sans fin. Mais, dans quelle mesure une vie de plaisir permet-elle une vie de bonheur ? [...]
[...] Les épicuriens ou les stoïciens proposent davantage une vie mesurée de désirs où il faudrait favoriser les penchants naturels et nécessaires au détriment de ceux frivoles, temporaires et difficiles à accomplir. Selon eux, tout miser sur le plaisir c'est mettre sa vie en suspens pour des éléments qui nous dépassent et qui ne répondent à notre nature. En outre, une vie de plaisir peut combler notre corps plutôt que notre âme, ce qui laisserait toujours un sentiment d'inachevé qui ferait perdre la raison. Les satisfactions matérielles ou charnelles seraient une perte de temps, car vouées à mesurer notre incomplétude. Ainsi, comment arriver à une vie de bonheur sans plaisir ? [...]
[...] Selon lui, le courage est de mener une vie énergique en courant derrière ses passions pour les assouvir. L'existence faite de plaisirs serait donc décriée par les faibles incapables de pouvoir la supporter. Pourtant, voguer de plaisir en plaisir en suivant aveuglément ses désirs c'est aussi prendre le risque d'être déçu et frustré ce qui va à l'opposé du plaisir et donc du bonheur désiré. Par conséquent, la recherche d'une vie de plaisir ne va-t-elle pas conduire à une existence de douleur et de solitude ? II. [...]
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