Le sentiment ne peut-il pas être considéré tout d'abord comme un obstacle à la morale auquel cas il faudrait le nier ? Est-il cependant réellement pernicieux à la moralité ? Comment alors être à la fois moral et à la fois ouvert aux sentiments ?
[...] Le sentiment, force agissante sur notre âme peut-il alors se concilier avec la moralité indispensable et qui quant à elle vise des valeurs ? Quelle place doit-on alors accorder aux sentiments au sein de la morale ? Le sentiment ne peut-il pas être considéré tout d'abord comme un obstacle à la morale auquel cas il faudrait le nier ? Est-il cependant réellement pernicieux à la moralité ? Comment alors être à la fois moral et à la fois ouvert aux sentiments ? [...]
[...] Le sentiment est quant à lui durable et régulier. Dès lors, ne peut-il pas faire l'objet d'un contrôle, du moins d'une certaine maîtrise ? Pouvons-nous en vue d'être moral, lutter contre nos propres sentiments ? Car en effet, nous avons bien vu avec l'exemple de la pitié que la moralité se révélait être une condition d'accès à la moralité. Il existerait alors une dichotomie au sein des sentiments : ceux qui sont moraux et ceux qui sont immoraux. Or, le sentiment et comme nous l'avons déjà dit, inconscient et involontaire. [...]
[...] En effet, j'agis en écoutant ce qui m'est propre, ce qui me touche dans l'espoir d'un avantage pour moi. Tout autre est la morale. Ce qu'elle cherche c'est que les actions de chacun soient compatibles avec celles des autres que tout individu respecte l'autre en le prenant en compte dans ses actions qui l'impliquent. Le sentiment semble donc aux antipodes d'une action morale. Enfin, remarquons que le sentiment est susceptible d'être dans la moralité un signe de faiblesse, du moins une cause de faiblesse. En effet, le sentiment laisse transparaître des indices de nos pensées, de nos réactions. [...]
[...] Ressentir un sentiment immoral, c'est déjà être dans l'immoralité, même si la moralité se construit dans l'action. On pourrait agir dans le but d'être moral malgré un sentiment immorale mais alors il ne s'agirait plus de moralité. Conclusion Le sentiment n'est donc pas, comme nous avons pu l'envisager, en premier lieu ce qui empêche l'homme d'être moral auquel cas il aurait fallu les nier et les ignorer. En effet, le sentiment pris en compte pour l'action peut s'exercer en plein cœur de la moralité sans pour autant que l'on soit aliéné par autrui. [...]
[...] Dès lors, le sentiment n'apparaît plus comme ennemi de la moralité mais bien comme condition d'accès à cette dernière. L'impasse semble totale. Ne peut-on pourtant concilier sentiment et moralité, c'est-à-dire prendre en compte nos sentiments pour agir moralement ? III) Comment concilier le sentiment et la morale ? Le sentiment nous est apparu premièrement comme contraire à la vie morale. Il nous a semblés qu'il déterminait un certain type d'actions parce qu'il agissait sur notre âme. Or, il semble que nous avons fait l'amalgame entre sentiment et émotion. En effet, l'émotion est vive, éphémère et généralement violente. [...]
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