« Faire de la parole une occasion de débattre et de mettre en avant le bien commun, cela s'apprend ». Philippe Meirieu.
Notre rapport personnel à l'oralité nous a tout de suite guidé dans le choix de notre sujet d'écrit professionnel. En effet, il nous paraissait intéressant de nous pencher sur une forme spécifique d'oralité à l'école qui a disparu des programmes en 2008, à savoir : le débat.
Débat qui pour nous, semble être à l'origine de la construction de savoirs et au développement sociocognitif de l'enfant au moyen d'interactions ludiques qui rendent vivante la classe et qui évitent les cours magistraux.
Dewey affirme : « non seulement la vie sociale est identique à la communication mais toute communication est éducative ».
Le fait de communiquer est essentiel au développement de la pensée. Il est donc important de communiquer en classe pour développer son raisonnement ou son jugement. Le débat est présent au quotidien en classe que ce soit sous forme de conseil d'élèves ou citoyens, de façon plus informelle que le reste des enseignements proposés.
Au début du siècle, Freinet met en place des « classes coopératives ». Une classe coopérative permet à des élèves d'apprendre en s'entraidant. Ils peuvent s'y exprimer de diverses manières, communiquer avec l'extérieur, conduire des projets en cherchant, se trompant et réussissant. L'enseignant n'est pas la seule source du savoir. C'est principalement ce dernier point que nous allons étudier à travers cet écrit professionnel.
La tendance actuelle est à l'expressivité au sein des ateliers philosophiques comme nous le montre le film de Jean-pierre Pozzi et Pierre Barougier, « Ce n'est qu'un début ».
Plusieurs types de débat subsistent : de l'atelier philosophique qui s'axe plus sur une réflexion ouverte à un sujet abstrait, aux débats plus cadrés (scientifique ou citoyen) qui s'orientent vers des savoirs préétablis.
Le débat fait donc partie d'un enseignement socioconstructiviste car il permet non pas d'imposer un savoir mais de le créer.
Ainsi on s'interrogera sur l'intérêt des échanges oraux au Cycle 3 dans le cadre du débat par le biais d'un constat global de cette forme d'enseignement. L'expérience du maître nous servira de base dans l'analyse du processus social et identitaire mis en jeu (...)
[...] Elle considère donc que le débat permet de dynamiser l'ensemble du cours et de rendre les élèves plus actifs. Elle précise que donner plus de liberté à son enseignement et à ses élèves oblige à envisager l'erreur comme réponse et donc comme appartenant pleinement à la construction du savoir. C'est une théorie développer : le rapport à l'erreur. Elle y voit aussi un intérêt socialisant puisqu'elle souligne que cela permet aux élèves de s'écouter. En effet, un débat ne peut se construire sans lien ni prolongement entre les différentes déclarations puisque il s'agît d'un échange constructif de savoirs. [...]
[...] Élève : On discute et on pose une question. E : Un rassemblement. E : Une contestation. E : C'est des jeux. E : Une discussion assemblée. E : Ca veut dire quelque chose. E : Oui mais quoi ? E : On fait ce qu'on veut. E : C'est une manifestation. [...]
[...] Les valeurs acquises grâce au débat sont diverses et variées. Le débat donne la possibilité à l'enfant, de se questionner, d'émettre des hypothèses et de rechercher des précisions : tout un processus mis en place inconsciemment qui permet à l'enfant d'aborder tout type d'enseignement avec ce même schéma cognitif. L'école ne permettant pas assez la confrontation au travail argumenté, on voit dans le débat un apprentissage utile à la discussion. Le processus de croissance de l'enfant se faisant durant toute sa scolarité, pourquoi ne pas l'accompagner dès le plus jeune âge par un enseignement atypique : le débat ? [...]
[...] P.E : Pourquoi tu te sens libre ? E : Car personne ne te commande, tu peux dire tous tes droits, car quelqu'un qui n'est pas libre est souvent au service de quelqu'un et est obligé de respecter ses ordres. P.E : On peut dire que pouvoir donner son point de vue, c'est une liberté, vous êtes d'accord ? E : On nous avait donner le droit à l'image, on nous demande d'abord si on veut pas être filmé. P.E :Est-ce qu'on est libre de tout faire ? [...]
[...] S : Un peu, un fil conducteur puisque cela dépend de la classe , là j'ai dû intervenir pas mal de fois pour essayer qu'ils suivent cette idée directrice et qu'ils ne s'échappent et qu'ils ne partent pas dans tous les sens. A : Au niveau des interactions entre les élèves et toi ? S : C'était très cadré, ils me regardent plus. A : Les interactions entre élèves ? S : Il y en a eu quelques unes et j'en suis bien content, c'était le but du jeu, qu'ils se répondent. A : L'intérêt de la trace écrite par rapport au débat ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture